Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a pris la parole le 23 septembre lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU pour rappeler l’importance cruciale de la place de l’Afrique dans les décisions mondiales de paix et de sécurité.
« L’Afrique ne peut plus rester en marge des décisions qui concernent la paix et la sécurité internationales », a-t-il affirmé avec force. Concernant la réforme du Conseil de sécurité, le Chef de l’État congolais a réitéré la position commune de l’Afrique, telle qu’inscrite dans le consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte : « L’Afrique doit obtenir deux sièges supplémentaires parmi les membres non permanents et deux sièges parmi les membres permanents, avec tous les droits, privilèges et obligations, y compris le droit de veto, au même titre que les membres permanents actuels ».
Le Président Tshisekedi a également évoqué les massacres récents dans l’Est de la RDC. À la veille de la mise en place de la Commission d’enquête indépendante décidée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, il a lancé un appel solennel à la communauté internationale : « Vous avez le devoir moral et politique de soutenir cette initiative essentielle pour établir la vérité, rendre justice aux victimes et poser les bases d’une paix durable, enracinée dans la mémoire et la responsabilité partagée ».
Soulignant l’urgence de la situation, il a rappelé que le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur soutien au M23 et la restauration de l’autorité de l’État congolais sur toutes les zones occupées sont des conditions non négociables pour une paix durable.
Enfin, il a appelé l’ONU à reconnaître le génocide congolais, à soutenir la lutte pour la vérité et la justice, et à mettre en place un régime de sanctions ciblées contre les auteurs de crimes économiques, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, tout en soutenant toutes les actions visant à tarir les chaînes d’approvisionnement illicites en minerais, qui financent depuis des décennies la guerre et les tragédies humaines dans l’Est de la RDC.
Yasmine Alemwa Ibango
