Washington a proposé le 13 novembre 2025 comme nouvelle date pour la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision fait suite au refus de la RDC, de la date initiale du 23 octobre, jugée prématurée par Kinshasa en raison de l’absence de progrès significatifs sur le terrain et de la poursuite des combats dans l’Est du pays. Le gouvernement congolais a demandé un processus de paix plus progressif.
En outre, cet Accord parrainé par les États-Unis en juin 2025, est présenté comme une étape vers la fin des conflits dans l’Est de la RDC, notamment avec le mouvement M23. Toutefois, certains rapports, comme celui de l’Oakland Institute, soulignent les implications économiques et géopolitiques de l’Accord. Selon ce document, l’Accord pourrait favoriser l’accès des acteurs étrangers aux ressources minérales stratégiques du pays, telles que le coltan, le cobalt et le lithium.
Yasmine Alemwa Ibango
Le rapport met en lumière les exportations de tantale, issu du coltan, en provenance du Rwanda vers les États-Unis, qui ont fortement augmenté entre 2013 et 2018. Les chercheurs estiment qu’une partie de ce minerai proviendrait du sol congolais, avant d’être exportée via le Rwanda.
Parallèlement, la RDC et le Rwanda participeront à la conférence humanitaire de Paris les 30 et 31 octobre, organisée par la France, le Togo et l’Union africaine. L’objectif est de mobiliser 10 milliards de dollars pour venir en aide aux populations déplacées du Kivu. Plusieurs dirigeants africains et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sont attendus à cette rencontre.
Cette conférence s’inscrit dans un contexte où les efforts diplomatiques visent à renforcer la coopération régionale et à stabiliser l’Est de la RDC, tout en répondant à l’urgence humanitaire.
L’accord de Washington reste au cœur des discussions entre Kinshasa, Kigali et Washington. La RDC souhaite un processus progressif et sécurisé, tandis que les partenaires internationaux cherchent à finaliser la signature et à consolider la paix dans la région. L’évolution des événements dans les prochaines semaines sera déterminante pour la mise en œuvre effective de l’accord et pour la stabilisation de l’Est congolais.
