La XXe édition de la DRC Mining Week aura été une réussite totale.
Organisée chaque année à Lubumbashi, capitale économique de la République démocratique du Congo qui se trouve être la capitale mondiale du cuivre, DRC Mining 2025 a réuni différentes entreprises minières et plusieurs décideurs miniers.
Ce rendez-vous incontournable des acteurs du secteur minier en RDC et dans la région du Copperbelt est aussi une occasion propice pour le Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), dont les actions sont financées par la redevance minière, de mieux échanger avec les coopératives minières.
Prenant part active à cette édition qui s’est tenue du 11 au 13 juin 2025, le Directeur Général Adjoint en charge de l’administration et des finances du FONAREV, Kevin NGUNGA MAKIEDI est intervenu au deuxième de cette plateforme incontournable qui se concentre sur la transition minière en Afrique.
Après son intervention au panel, le n°2 du Fonds en matière de finances a devant la presse, appelé les entreprises minières établies en RDC à veiller à la destruction de l’environnement. KEVIN NGUNGA a lancé un appel vibrant aux miniers sur leur apport au relèvement des communautés locales auxquelles elles sont, dans une certaine mesure, redevables.

« Le FONAREV est un établissement public, dont les actions sont financées par la redevance minière. Comme vous le savez, notre pays est en proie à des conflits incessants qui sont principalement alimentés par la convoitise de nos ressources naturelles. Et ces conflits ont été à l’origine des véritables massacres, des véritables violations inouïes sur des communautés locales, principalement touchées par l’exploitation illégale de certains groupes armés », a expliqué le DGA de cet établissement public.
En participant à cette messe minière organisée autour du thème : « Investir en RDC dans les infrastructures et la sécurité énergétique d’ici 2030 », il était question pour le financier du FONAREV, de pouvoir déjà parler avec tous ceux interviennent dans le secteur minier en République démocratique du Congo, les sensibiliser sur leur participation à la réparation des préjudices.
« Nos minerais ont été cachetés à un moment donné comme étant des minerais de sang. Mais aujourd’hui, l’objectif, c’est que les minerais ne soient plus considérés comme étant des minerais de sang, mais des minerais d’espoir », a-t-il déclaré avec insistance avant d’évoquer divers programmes que le fonds a conçu pour la réparation collective des victimes dont la construction et réparation des infrastructures ainsi que le programme d’éducation à la paix.
Selon le Directeur Général Adjoint en charge de l’administration et des finances du FONAREV, ces différents programmes auxquels il faudra ajouter celui de « mémoire collective » sont d’une importance capitale pour les victimes.
« Dans le sens de la réparation collective, nous avons des programmes de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures sociales de base pour permettre justement aux communautés touchées de pouvoir bénéficier d’un certain relèvement parce que c’est une obligation pour nous dans le sens de la loi »
Au financier du Fonds de poursuivre :
« Dans le cadre de ces programmes, nous aurons des programmes qui vont également être des programmes d’éducation à la paix. Parce qu’on a des conflits communautaires entre les communautés. Et si ces communautés ne s’entendent pas, s’il n’y a pas une sorte d’éducation à la paix, on aura énormément de mal et nous aurons des conflits qui vont davantage s’amplifier », a-t-il expliqué.
Dans la foulée, Kevin NGUNGA a évoqué également la nécessité des programmes dits de « mémoire collective ».
« Les communautés touchées par ces conflits sont parfois massacrées en masse. Et très souvent, c’est dans des situations chaotiques et les proches, ne sont pas en mesure de pleurer leurs morts ni de pouvoir commémorer ou honorer leur mémoire », a-t-il déploré.
A en croire le DGA du Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), l’objectif de cet établissement public est de pouvoir aider ces communautés à honorer leurs morts, de pouvoir commémorer ces événements malheureux sur toute l’étendue du territoire national.
« En réalité, lorsque nous parlons de la communauté, on peut considérer la République démocratique du Congo dans son ensemble, dans le sens de la nation, comme étant également victime. C’est la raison pour laquelle le 2 août, par exemple, est dédiée à la commémoration. Et c’est cette date qui a motivé notamment le fonds à pouvoir ériger un mémorial à Kisangani pour permettre justement aux victimes de la guerre de six jours de pouvoir honorer leur mémoire et commémorer leurs morts », a précisé le DGA qui a indiqué en même temps que cette commémoration tant soit peu rentrer dans le cadre de satisfaction des victimes qui est aussi une mesure de réparation.
Les entreprises minières qui opèrent au pays de Félix Tshisekedi ont un grand rôle à jouer dans la réparation des victimes, mais pas que ça. Elles ont également un rôle à jouer dans la protection de l’environnement afin de minimiser les victimes de réchauffement climatique.
« On a également parlé de l’économie verte avec les miniers. Parce qu’on veut que même si la terre est exploitée, mais qu’elle ne le soit pas au détriment des communautés locales d’une part. Et de l’autre part, ces entreprises ont la responsabilité de respecter les engagements et de favoriser aussi le développement de communautés touchées par l’exploitation minière », a fait savoir le DGA Kevin NGUNGA MAKIEDI qui a par ailleurs rappelé que la terre représente énormément pour ces communautés locales, puisqu’elle est en même temps leur histoire, toute leur vie et surtout leur mère nourricière.
Richardo NGOYI