A trois mois de la tenue de la présidentielle en Tunisie, Abir Moussi, candidate potentielle à cette élection a été condamnée à deux ans de prison.
Cette sentence constitue un nouveau challenge pour l’opposition qui défie le président Kais Saied dans sa quête d’un nouveau mandat.
Abir Moussi, avocate de 49 ans et cheffe du parti de droite « Destourian libre », a été arrêtée en octobre 2023, après avoir critiqué le processus électoral et les décrets présidentiels qui le régissent, alléguant un manque de transparence.
À la suite d’une plainte déposée par l’autorité électorale, elle a été reconnue coupable d’avoir enfreint un décret controversé contre les fausses nouvelles, qui interdit la diffusion d’informations qui calomnient ou nuisent à autrui. Cette loi a été largement utilisée pour poursuivre les personnes qui critiquent les autorités.
Malgré la décision de la justice, l’avocat de la condamnée Nafaa Laribi, a déclaré mardi qu’elle avait toujours l’intention de se présenter à l’élection présidentielle du 6 octobre et que, contrairement à d’autres candidats, rien dans la condamnation de lundi ne l’empêchait de se présenter.
Rappelons que la cheffe du Parti destourien a été placée en détention après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel où elle comptait déposer des recours contre des décrets présidentiels.
Pierre Kabongu Ndolo