Trois ressortissants chinois ont été condamnés à sept (7) ans de servitude pénale principale pour leur implication dans l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Le verdict a été prononcé par le Tribunal de grande instance de Bukavu dans la nuit de mardi à mercredi, le 15 janvier 2025.
Les accusés ont été reconnus coupables de plusieurs infractions, notamment la détention d’un séjour irrégulier, l’achat et la détention illégale de substances minérales, ainsi que le défaut de transparence et de traçabilité dans leurs activités minières. Ils ont également été condamnés pour blanchiment de capitaux.
En plus de leur peine de prison, les condamnés devront s’acquitter d’une amende de 600 000 dollars américains et se voient interdire de séjour en République démocratique du Congo. Les autorités judiciaires ont ordonné la confiscation de dix lingots d’or, pesant 15,712 kilos, ainsi qu’une somme de 400.000 dollars.
La lutte contre l’exploitation illégale des minerais par des étrangers dans la province du Sud-Kivu est une priorité pour le gouvernorat local. Le gouverneur, Purusi, avait récemment exprimé son mécontentement face à la libération et à l’expulsion de 13 des 17 Chinois arrêtés, une décision prise par la Direction générale des migrations (DGM) sur ordre de Kinshasa, sans son approbation.
Néné Bintu, présidente de la société civile du Sud-Kivu, appelle à une plus grande transparence dans cette affaire et n’exclut pas la possibilité de complicités à Kinshasa et à l’étranger. De son côté, le député national Trésor Lutala Mutiki a exhorté le gouverneur à résister aux intimidations et pressions extérieures, tout en plaidant pour que les bénéfices de l’exploitation aurifère profitent aux communautés locales.
RD Congo Monde Magazine