Alors que le pays se prépare aux élections législatives après la dissolution du parlement, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a promis, des enquêtes sur la « corruption généralisée » qui sévissait, selon lui, sous l’ancien pouvoir, en place avant avril 2024, qu’il a accusé d’avoir manipulé les chiffres des finances publiques.
Sonko, nommé Premier ministre en avril après, il a dressé un état des lieux des finances publiques trouvé par les nouveaux dirigeants.
« La politique d’endettement effrénée sous l’ancien régime a donné lieu à l’utilisation des ressources non transparente et favorable à une corruption généralisée », s’est exclamé Ousmane Sonko devant la presse jeudi 26 septembre. Il a dénoncé une « méthodologie pour détourner en masse des deniers publics ».
« Nous étions loin de nous imaginer que les choses étaient aussi catastrophiques », a-t-il ajouté.
Il a accusé les anciennes autorités d’avoir menti et falsifié les chiffres, notamment auprès des partenaires internationaux, par exemple sur la dette. « Le régime de Macky Sall a menti au peuple, a menti aux partenaires, a tripatouillé les chiffres pour donner une image économique, financière qui n’a rien à voir avec la réalité », a-t-il insisté.
À ses côtés, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a déclaré que les soupçons de manipulation « semblent revêtir une qualification pénale que les autorités judiciaires compétentes saisies vont devoir déterminer ».
Pierre Kabongu Ndolo