L’annonce de la nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête de l’Agence sénégalaise pour la promotion de l’Artisanat par le président Bassirou Diomaye Faye qui remonte à jeudi dernier, ne cesse d’accroitre la controverse.
Cette politique est amplifiée par le fait que Yassine Fall, mère de la promue, occupe le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Sonko, tandis que son père est l’un des conseillers du Premier ministre, Ousmane Sonko au sein du Pastef.
Frustrés, nombreux sont les sénégalais qui partagent le point de vue d’un organe de presse qui a titré à sa une en affirmant le lundi dernier : « Bannie hier, bénie aujourd’hui », mettant ainsi en lumière le fait que des membres d’une même famille occupent des postes de pouvoir, pourtant décrier autre fois.
Un questionnement légitime selon le politologue Elimane Haby Kane.
« La question se pose parce que le président en exercice avait justement proposé que les nominations à des postes stratégiques se fassent sur la base d’appel à candidature pour permettre le critère du mérite et éviter le népotisme qui a été dénoncé dans les régimes précédents. Donc, ce n’est pas une petite querelle : il faut bien entendre les questions posées et les doléances soulevées et y apporter des réponses concrètes ! », souhaite-t-il.
Par ailleurs, la société civile sénégalaise attend notamment la publication d’un décret organisant, conformément aux promesses faites, des appels à candidatures pour les futures nominations, afin d’éviter ce genre de débat.
De son côté, le pouvoir en place se justifie en mettant en avant les compétences de la jeune consultante.
Le porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, a affirmé sur un média sénégalais que la nomination de Nzinga Sy n’était pas le résultat d’un népotisme tout en précisant également que le président de la République, Diomaye Faye qui a procédé à cette nomination, n’a aucun lien de parenté avec elle.
Rd Congo-Monde mag
