Le Ministre congolais de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a démenti catégoriquement avoir accordé une interview à l’Associated Press (AP) concernant les opérations « Zéro Kuluna – Ndobo ».
La Dépêche de l’Associated Press (AP) qui a rapporté ce matin, 6 janvier 2025 que le ministre de la justice a fait savoir que :
« 102 personnes ont été exécutées et 70 autres vont encore être exécutées. Toutes ces personnes, âgées de 18 à 35 ans, sont membres de gangs urbains. Les exécutions ont eu lieu dans la prison d’Angenga » est un mensonge cru.
Constant Mutamba, qualifie la dépêche de l’AP de « fausses informations » et invite l’agence à la corriger conformément à la loi sur la liberté de la presse.
« Je n’ai accordé d’interview à aucun média, encore moins à l’AP sur les opérations de lutte contre le banditisme urbain (Zéro Kuluna -Ndobo) que mènent le ministère de l’intérieur et celui de la justice à travers le pays. La dépêche de l’AP a révélé de fausses informations. Je l’invite à la corriger conformément à la loi sur la liberté de la presse. » A affirmé le ministre de la justice
Cependant, le ministre rappelle que les lois congolaises prévoient la peine de mort et que les kuluna condamnés à mort sont transférés dans des prisons de haute sécurité en attendant leur exécution. Il justifie cette fermeté par la gravité des actes commis par les kuluna et par l’exemple d’Haïti, où l’absence de répression aurait conduit au renversement du régime.
« Ce phénomène de gangs urbains a conduit au renversement du régime haïtien à cause probablement de l’absence des mesures conséquentes de répression et de dissuasion ».
A lui de poursuivre :
« Nous allons afficher de la fermeté contre les kuluna qui seront arrêtés et mis à la disposition de la justice, car ils sèment morts et désolation dans la société. » a indiqué le ministre sur son compte twitter
Si ce démenti vise à préserver la réputation du ministre et du gouvernement face à une information jugée erronée, il réaffirme en outre la volonté du gouvernement central de lutter contre le banditisme urbain avec fermeté, y compris par le recours à la peine de mort ; bien que l’application de la peine de mort soulève des questions éthiques et juridiques complexes, notamment en termes de respect des droits de l’homme.
Il est important de noter que la situation en RDC est complexe et que la lutte contre le banditisme urbain nécessite des actions à long terme.
YASMINE ALEMWA IBANGO