Arrêtés en début de la semaine pour avoir manifesté contre la corruption au pays, les 42 jeunes ougandais ont été condamnés au tribunal de la première instance de Kampala pour troubles à l’ordre public et désordre urbain.
L’opposition du pays et les défenseurs des droits de l’Homme dénoncent constamment les détournements et l’utilisation abusive des fonds publics en Ouganda. Ils accusent depuis longtemps le président Yoweri Museveni de ne pas poursuivre les personnalités corrompues qui lui sont politiquement fidèles.
Descendant dans les rues, ces jeunes ont crié leur ras-le-bol.
De son côté, l’organisation internationale des droits de l’Homme (Human Rights Watch), a critiqué ces arrestations qui témoignent du non-respect des droits des personnes à manifester. Le régime du président Yoweri Museveni en place depuis 1986 est accusé de réprimer les voix discordantes.
Mardi, dans une adresse à la Nation, il avait ouvertement menacé ces jeunes manifestants de jouer avec le feu.
Gardés en détention provisoire, leur procès doit se tenir du 30 juillet au 6 août prochains. En première instance, ils avaient plaidé non coupable.
Pierre Kabongu Ndolo