Kongo central/Tragédie à Banana : Un militaire ouvre le feu dans une église, faisant trois morts dont un nourrisson

La paisible ville de Banana a été le théâtre d’une tragédie choquante le dimanche 11 mai, lorsqu’un militaire de la Force navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a ouvert le feu sur des fidèles en pleine messe. Le bilan de cette effroyable violence s’élève à trois morts, dont un nourrisson, et trois blessés.

Selon des témoignages poignants recueillis sur place par la Radio Okapi, renseignent que l’assaillant a fait irruption dans l’église Bethesda Ministry, visiblement à la recherche d’une femme nommée Naomie. Face au silence et à la curiosité des paroissiens, l’homme qui résidait à la base militaire de Banana, a soudainement déchaîné une pluie de balles sur l’assemblée. Deux personnes et un bébé innocents, ont perdu leur vie sur le coup. Toutefois, la troisième victime, grièvement blessée, a succombé à ses blessures peu de temps après son admission à l’hôpital de Moanda. Trois autres fidèles ont été atteints également par les tirs et reçoivent actuellement des soins médicaux.

L’administrateur territorial adjoint de Moanda, Nicolas Kinduelo, a confirmé avec consternation les faits. Il a également précisé que l’auteur de cette fusillade meurtrière a été rapidement maîtrisé par la population locale, qui, submergée par l’indignation et la douleur, l’a lynché.

En réponse à cet acte d’une violence inouïe, le commandement de la base militaire a pris des mesures immédiates. À leur demande, le militaire sera jugé en flagrance dès ce lundi par le tribunal militaire de garnison de Moanda. Cette prompte réaction des autorités militaires témoigne de la gravité de l’incident et de la volonté d’apporter une justice rapide aux victimes et à leurs familles.

Ce drame impensable a plongé la communauté de Banana dans une profonde tristesse et une vive émotion. La perte de vies innocentes dans un lieu de culte, censé être un sanctuaire de paix et de recueillement, soulève de nombreuses questions et suscite une indignation légitime. Les habitants de Banana, ainsi que l’ensemble de la province du Kongo central, attendent avec impatience les conclusions de l’enquête et un jugement exemplaire à la hauteur de la barbarie de cet acte.

Yasmine Alemwa Ibango

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