L’actuel homme le plus riche du monde, l’américain Elon Musk a tenté de racheter en vain OpenAI, la start-up qui produit ChatGPT appartenant à l’autre richissime Sam Altman.
Selon les deux quotidiens économiques et financiers américains, notamment le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par Elon Musk a proposé 97,4 milliards de dollars lundi 10 février au Conseil d’administration pour l’acquisition de l’entité.
N’ayant pas bien accueilli cette offre non sollicitée, le patron d’OpenAI, Sam Altman, a répondu ironiquement son ancien collaborateur.
« Non merci, mais nous rachèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si tu veux », a réagi à brule-pourpoint Sam Altman sur X, le réseau social de l’actuel bras droit de Donald Trump acheté à 44mlliards de dollars américains.
Alors que les deux hommes sont en conflit depuis plusieurs mois, le rachat de l’OpenIA par le patron de Tesla, SpaceX et X aurait pu faire basculer le monde de la tech.
Touché dans son propre orgueil, Sam Altman qui essaie de lever des fonds et de transformer sa start-up en société à but lucratif n’a pas caché sa colère bien que, d’après des médias américains, l’homme le plus riche du monde, qui fait partie des cofondateurs d’OpenAI pas dit son dernier mot dans le conflit qui l’oppose au créateur de ChatGPT.
En conflit avec Sam Altman, Musk reproche à Atman d’avoir dévoyé la mission initiale de la start-up, axée sur un développement raisonné de l’IA.

Pas plus qu’il y a deux mois, Elon Musk est allé ester en justice en décembre dernier, en ouvrant un nouveau front judiciaire contre OpenAI, pour demander à la justice du pays de l’empêcher de se transformer en une entreprise entièrement à but lucratif.
Visiblement toujours assoiffé de louanges, Elon Musk a ouvertement critiqué projet « Stargate » d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, impliquant notamment le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank et OpenAI, qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.
Le mois dernier, il a d’ailleurs déclaré sur son réseau social X que les participants « n’ont pas l’argent » nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman a aussitôt infirmé.
A en croire Le Wall Street Journal, OpenAI est actuellement en pourparlers pour lever jusqu’à 40 milliards de dollars dans le cadre d’un tour de table qui le valoriserait à 340 milliards de dollars, d’après un article du Wall Street Journal fin janvier. Quelques jours avant, ce quotidien affirmait que SoftBank pourrait investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI. Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la start-up américaine, devant Microsoft, qui a investi près de 14 milliards de dollars dans la start-up californienne ces dernières années.
Cette guerre à distance entre Musk et Altman se déroule au moment où le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle qui s’est clôturé ce mardi a vu s’affronter mardi deux visions du monde : les Etats-Unis d’un côté qui appellent à limiter la régulation pour « ne pas tuer une industrie en plein essor » qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique » et l’autre côté la toute puissante Chine, appuyée par la France et l’Inde qui parlent d’une proposition coordonnée de tous.
Richardo NGOYI