Mardi matin, la France a rapatrié dix enfants et trois femmes âgées de 18 à 34 ans, détenus dans les camps de prisonniers djihadistes du nord-est de la Syrie. Une première opération de ce type depuis deux ans.
Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT), deux des femmes ont été placées en garde à vue et une troisième, visée par un mandat d’arrêt, doit être présentée à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen. Les enfants, eux, ont été immédiatement pris en charge par les services sociaux.
Cette décision relance le débat en France : fallait-il laisser ces femmes, qui ont choisi de rejoindre l’État islamique, assumer pleinement leur destin là-bas ? Ou fallait-il, au nom des droits humains et de la protection des enfants, organiser leur retour malgré les risques sécuritaires ?
D’autres pensent au contraire que ce choix est dangereux, car il pourrait compliquer encore plus la gestion sécuritaire et judiciaire des anciens djihadistes et de leurs proches.
Yasmine Alemwa Ibango