Le roi de la rumba congolaise Fally Ipupa sort enfin de son silence.
Face aux rumeurs d’un financement gouvernemental d’un million de dollars pour son concert au Stade de France, l’artiste a tenu à être clair :
“Je ne suis pas dans ces démarches-là. J’ai un producteur professionnel, le même qui a organisé U Arena. Je fais mon travail d’artiste, point.”
Une réponse directe, sans détour, face à une polémique qui enflamme les réseaux.
L’Aigle précise même qu’en 20 ans de carrière, il n’a jamais reçu un seul dollar de l’État congolais.
Le Ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, dirigé par Yolande Elebe Ma Ndembo, a lui aussi réagi.
Dans un communiqué officiel, il dément tout financement du concert de Fally Ipupa et dénonce un document falsifié circulant sur les réseaux sociaux.
Le ministère parle d’une “œuvre des personnes mal intentionnées”, visant à discréditer la ministre et détourner l’attention des vraies priorités du secteur culturel.
Le concert du Stade de France devait être une fierté nationale, une vitrine du soft power congolais. Mais, fidèle à son habitude, le Congolais s’enlise : entre partisans qui voient dans Fally un ambassadeur culturel et détracteurs qui crient au scandale financier, la fête tourne à la tempête politique.
“Je suis celui qui envoie des ambulances à Goma. Ce sera une grande fête, je demande juste qu’on laisse ma carrière tranquille.”
Ce débat dépasse Fally Ipupa. Il révèle un malaise plus profond : au Congo, la réussite artistique indépendante suscite toujours la méfiance.
Dès qu’un artiste brille sans appui politique, on le soupçonne de pactiser avec le pouvoir.
Comme le dit Lexxus Legal,
“Soutenir la culture, oui, mais avec responsabilité, transparence et priorités claires. Ne salissons pas cette grande première pour l’un des nôtres.”
Fally Ipupa n’a pas seulement répondu à une polémique.
Il a lancé un message à toute une nation :
- Laissez les artistes travailler.
- Célébrez les réussites au lieu de les soupçonner.
- Faites de la culture congolaise un drapeau, pas un champ de bataille.
Yasmine Alemwa Ibango
