Une vidéo diffusée sur TikTok secoue actuellement le Cameroun, le pays de l’inamovible Paul Biya. Il s’agit d’une agitation puérile, causée par sa fille Brenda Biya qui appelle les camerounais, à ne pas voter pour son propre père, pour une raison évidente d’elle meme. Un geste jugé par beaucoup comme provocateur, irrespectueux et profondément ingrat.
Dans cette séquence, filmée au courant qui semble être une chambre d’hôtel, Brenda Biya déverse ses griefs personnels, évoquant maltraitance et abandon au sein de sa famille. Puis, dans un tournant politique inattendu, elle lance : « Ne votez pas Paul Biya. Il a fait souffrir beaucoup de gens, y compris sa propre famille. J’espère qu’on aura un autre président. »
Pour les observateurs, cette prise de parole dépasse le cadre familial et révèle un comportement jugé scandaleusement rebelle. L’opposition applaudit ce « courage », tandis que le parti présidentiel, le RDPC, dénonce « l’exploitation à des fins politiciennes de la détresse d’une jeune femme » et rappelle le caractère choquant de cette initiative contre son propre père.
Brenda Biya n’en est pas à son premier coup d’éclat. L’an dernier, elle avait déjà défié les conventions en annonçant publiquement son homosexualité dans un pays où cette orientation reste largement réprimée. Aujourd’hui, en transformant des conflits familiaux en tribune politique, elle s’attire les critiques de nombreux Camerounais, qui dénoncent son manque de loyauté et d’estime envers celui qui a dirigé le pays pendant plus de quarante ans.
Alors que la campagne présidentielle bat son plein, cette affaire soulève une question centrale : jusqu’où une jeunesse rebelle peut-elle aller pour s’attaquer aux symboles familiaux et politiques ? Brenda Biya, en s’érigeant contre son propre père, marque à jamais l’histoire du Cameroun… mais pour beaucoup, au prix de l’ingratitude et de la provocation.
Yasmine Alemwa Ibango