Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P. Nduhungirehe, a répondu aux récentes déclarations du président burundais Évariste Ndayishimiye, qui a suggéré que le Rwanda envisageait une attaque contre le Burundi, en qualifiant ces allégations de regrettables. Nduhungirehe a souligné que les autorités militaires et de renseignement des deux pays sont engagées dans des discussions en cours visant à apaiser les tensions, soulignant un consensus sur la nécessité de désamorcer les tensions à la fois sur le plan militaire et verbal.
Lors d’une réunion ministérielle conjointe EAC–SADC à Harare, Nduhungirehe a évoqué son échange avec son homologue burundais, soulignant une convergence de vues sur la nécessité de calmer le jeu.
Le président Ndayishimiye a rappelé la résilience des Burundais en déclarant : « Les Burundais n’accepteront pas d’être tués comme le sont les Congolais. Les Burundais sont des combattants. » Il a cependant précisé : « Pour l’instant, nous n’avons pas l’intention d’attaquer le Rwanda. Nous voulons résoudre ce problème par le dialogue. »
Ndayishimiye a également mis en parallèle le soutien présumé du Rwanda aux rebelles en RDC avec le groupe Red Tabara au Burundi. Il a exhorté au dialogue tout en mettant en lumière des événements passés, demandant que des individus impliqués dans des incidents antérieurs soient traduits en justice. De son côté, le ministre rwandais a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la paix régionale, tout en appelant à un ton plus apaisé dans les échanges officiels.
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