Après avoir été privées d’enseignement secondaire par les fondamentalistes islamistes, les femmes en Afghanistan sont désormais interdites d’universités, dans une lettre adressée à toutes les universités gouvernementales et privées du pays, par le ministre de l’Enseignement supérieur, Neda Mohammad Nadeem.
Sur ce, le porte-parole du ministère, Ziaullah Hashimi, qui a tweeté la lettre, a également confirmé l’ordre de fermeture des facultés aux filles pour une durée indéterminée, auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Aucune explication n’a été fournie pour le moment pour justifier cette décision. Les universités sont fermées en raison des vacances d’hiver et devraient rouvrir leurs portes en mars.
Au faite, après cette annonce, la communauté internationale a condamnée mercredi dernier « avec la plus grande fermeté » la décision des autorités afghanes, jugée « profondément choquante ». « Cette décision vient s’ajouter à la liste des innombrables violations et restrictions aux droits et libertés fondamentales des Afghanes prononcées par les Talibans », a réagi la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre, au cours d’un point presse. Et « La France rappelle son engagement constant en faveur d’un droit universel à l’éducation et son attention particulière à la défense des droits des filles, des adolescentes et des femmes. »
Les nouvelles restrictions étendues à l’éducation des femmes en Afghanistan sont tragiques car cette interdiction n’a aucun fondement religieux, culturel ou logistique. Il s’agit non seulement d’une grave violation des droits des femmes à l’éducation, mais aussi d’une profonde anomalie pour le pays.
Signalons que, depuis le retour au pouvoir des talibans, le 15 août 2021, les filles et les femmes ont progressivement vu leurs libertés se réduire.
Marleine kangi