L’ancien Président sud-africain, Jacob Gedleyihlekisa Zuma, se dit indigné face à ce qu’il qualifie d’« injustice envers les noirs » et appelle à la « modification urgente » de la constitution de son pays.
Lors d’une rencontre tenue le week-end dernier avec l’évêque Stephen Bafana Zondo dans le faubourg de Johanesbourg, a exprimé son désamour envers la constitution sud-africaine.
« Je ne sais pas pourquoi nous applaudissons autant la Constitution et disons que c’est l’une des meilleures au monde », s’est-il interrogé.
L’ex-président du pays Arc-en-ciel souligne les « défauts » observés dans la Constitution actuelle qu’il dit être « passés entre les mailles du filet » lors des négociations sur le démantèlement de l’apartheid en Afrique du Sud et qui, aujourd’hui, affirme-t-il, entrave le travail du Parlement à contester les lois qu’il qualifie d’« injustes ».
« Ces négociations n’étaient pas la dernière étape de notre liberté. Comment pouvons-nous dire que nous sommes libres, alors que notre terre est entre les mains des Blancs ?», a-t-il dénoncé tout en rappelant que la Constitution ne permet pas de changer la loi sur la propriété foncière dans le pays.
Exaspéré, Jacob Zuma qui est depuis un certain moment en déphasage avec le Congrès national Africain (ANC), son parti politique, promet une révision constitutionnelle si jamais sa nouvelle formation politique, le parti Umkhonto we Sizwe (MK), qu’il a créée en 2023, prenait le pouvoir.
Par ailleurs, Zacob Zuma a appelé les Sud-africains à ne pas voter pour l’ANC, le parti historique lors des élections générales prévues cette année.
Figure de la lutte anti-apartheid ayant été emprisonné durant dix ans à Robben Island, Zuma Gedleyihlekisa est issu de l’ethnie zouloue et membre de l’aile gauche de l’ANC.
Né le 12 avril 1942, Jacob Zuma fut le président de la République d’Afrique du Sud du 9 mai 2009 au 14 février 2018.
Richardo Ngoyi
