Le principal parti d’opposition tanzanienne « Chadema » a manifesté mercredi à Dar-es-Salam (capitale économique) pour une nouvelle Constitution du pays de Julius Nyerere.
Selon le président de Chadema et Chef de file de l’opposition tanzanienne, Tundu Lissu, la constitution et les lois électorales de la République-Unie de Tanzanie doivent être modifiées avant les prochaines échéances électorales car elles ne « profitent » qu’au pouvoir en place.
« Nous manifestons principalement parce que le parti CCM a ignoré les opinions et les idées des citoyens. Nous voulons des améliorations dans nos systèmes électoraux, une nouvelle constitution pour notre pays et une action sur le coût élevé de la vie qui est une source de frustration pour les Tanzaniens », a-t-il déclaré.
Les opposants souhaitent également ces modifications constitutionnelles pour empêcher, affirment-ils, le président de la République de pouvoir sélectionner les membres de la commission électorale.
Cette marche de l’opposition est considérée comme la plus grande manifestation publique depuis l’avènement de l’ancien président John Magufuli, surnommé « Bulldozer » à la tête de la République-Unie de Tanzanie en 2015.
Après sa mort le 17 mars 2021 alors qu’il venait d’être réélu pour un second mandat, il a été remplacé le 19 mars de la même année par l’actuelle présidente Samia Suluhu Hassan qui a levé l’interdiction de manifester l’année dernière dans le cadre de la réconciliation.
Il sied de savoir que dans l’actuel système électoral tanzanien, le président est élu au suffrage universel direct à un seul tour pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
Le vice-président est élu en même temps que lui en tant que colistier.
Il termine le mandat du président élu en cas d’incapacité de ce dernier comme c’est le cas avec Samia Suluhu après la mort de John Magufuli.
Richardo Ngoyi