mercredi, mai 1, 2024
AccueilMondeCoopération Russo-Chinoise : Moscou accorde son feu vert à Pékin pour utiliser le...

Coopération Russo-Chinoise : Moscou accorde son feu vert à Pékin pour utiliser le port de Vladivostok

La Russie a donné son aval à la Chine pour utiliser le port de Vladivostok pour son commerce intérieur. Le transport de marchandises entre le nord-est de la Chine, privé d’accès à la mer depuis la cession contrainte du port à l’Empire russe, en 1860, et le reste du pays, sera facilité.

Cette autorisation ouvre la voie à une collaboration renforcée pour le développement de l’Extrême-Orient russe.

Le président chinois, Xi Jinping, et son premier ministre, Li Qiang, ont reçu, mercredi 24 mai, à Beijing (Pékin), le premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, qui, la veille, avait participé à un important forum d’affaires Chine-Russie, à Shanghaï.

Au lendemain du G7, Xi Jinping a réaffirmé que « consolider et développer les relations Chine-Russie n’était pas seulement la volonté des peuples, mais aussi la tendance de l’histoire ».

Cependant, depuis quelques jours, les internautes chinois s’intéressent surtout à un nouvel aspect de cette relation : la possibilité que va avoir la Chine, à partir du 1er juin, d’utiliser le port russe de Vladivostok pour son trafic de marchandises entre le nord et le sud du pays. Tout un symbole.

Longtemps chinoise, Vladivostok a dû être cédée, comme toute la région, à l’Empire russe, en 1860. C’est l’une des « humiliations » imposées, à l’époque, à la Chine par les Occidentaux. Depuis, les provinces du nord de la Chine, le Heilongjiang et le Jilin n’ont plus accès à la mer. Leurs marchandises doivent parcourir un bon millier de kilomètres par voie terrestre avant de rejoindre un port du Liaoning, plus au sud.

Depuis plusieurs années, la Russie cherche surtout à attirer des investisseurs japonais et sud-coréens pour relancer Vladivostok, mais, en l’absence de résultats probants, Moscou semble se résigner à miser sur les Chinois, malgré le contentieux historique.

A partir du 1er juin, le commerce entre le Jilin et le sud de la Chine pourra donc transiter par Vladivostok, bien plus proche géographiquement que les ports du Liaoning, sans être soumis à droits de douane.

Selon les douanes chinoises, le Heilongjiang avait déjà théoriquement cette possibilité depuis 2007, mais il semble que celle-ci ne se soit jamais réellement concrétisée, faute d’un véritable engagement russe. L’accord à l’initiative de la province du Jilin pourrait donc également profiter à la province voisine.

«  En ouvrant le port de Vladivostok, la Chine et la Russie vont pouvoir collaborer davantage sur la construction du port et le développement de la logistique et, par là même, booster le dynamisme du nord-est de la Chine et la croissance de l’Extrême-Orient russe », avait-expliqué le 16 mai dernier, le groupe China Daily, premier quotidien de langue anglaise.

Les relations bilatérales entre la Russie et la Chine de cette dernière décennie, ont atteint une autre dimension, jamais franchie dans le passé.

Richardo Ngoyi

RD Congo-Monde
RD Congo-Mondehttps://rdc-monde.com
Nous sommes un magazine mensuel d'informations générales et d'analyses. Le nouveau trait d'union entre la RDC et le Monde vers la RDC
ARTICLES SIMILAIRES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici