Après une semaine de drame dans le territoire de Kalehe à l’est de la République démocratique du Congo, les conséquences sanitaires des inondations restent préoccupantes. Le bilan des inondations est passé de 412 à 438 suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région depuis le jeudi 4 mai.
Il n’y a pas encore de chiffres officiels de disparus, contrairement à ce qui s’est répandu, puisque tous les corps n’ont pas encore été enterrés par manque d’accessibilité.
Une nouvelle épidémie choléra est crainte dans la région bien que n’étant pas la première, la zone est endémique, et les moyens sont maigres. Il y a un vrai risque « étant donné qu’il y a des corps en décomposition », affirme Robert Massamba, le médecin-chef de l’hôpital de Kalehe, principal établissement de la région au micro de RFI, qui s’inquiète aussi d’autres maladies diarrhéiques.
Les sources d’eau ont été ravagées et sont remplies de boue. Il n’y a pas d’eau potable dans la région et seule l’eau du lac potentiellement contaminée est accessible.
Il est à noter que le Gouvernement congolais avait dépêché une délégation sur les lieux du drame pour s’imprégner de la situation et apporter une aide humanitaire aux victimes de cette catastrophe naturelle.
Par ailleurs, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya a souligné, lors d’un point presse tenu le mercredi 10 mai, que les mesures nécessaires ont été prises par le gouvernement pour mieux situer les populations locales qui ont été touchées par ce drame. .
Notons également que les autorités locales insistent pour que certaines boues stagnantes soient évacuées, car des corps pourraient encore s’y trouver. L’idée est aussi de faciliter la communication entre les villages touchés, notamment pour les habitants de Nyamukubi isolés, car la route a été coupée.
Yasmine