samedi, mai 18, 2024
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Procès Chebeya-Bazano : L’affaire renvoyée au 6 octobre prochain

Le procès de l’assassinat de l’ancien défenseur de droits de l’homme, Floribert Chebeya et son chauffeur fidèle Bazano a repris hier mercredi 22 septembre à la prison militaire de N’Dolo devant la Haute cour militaire. Deux prévenus ont comparu  en l’occurrence le major Christian Ngoy Kengakenga, ancien commandant du Bataillon-Simba de l’Inspection générale de la Police (PNC) déjà condamné à mort par contumace pour assassinat par torture et le lieutenant Jacques Mugabo, son garde-du-corps, condamné aussi à mort par défaut pour les mêmes motifs. Les deux prévenus ont comparu en personne sans l’assistance des Avocats, ce qui a paru illogique à  la Haute cour militaire, et l’a contrainte à renvoyer la cause au mercredi 6 octobre prochain pour permettre la constitution de leur défense en vue d’un procès équitable.

Selon forum des AS,  l’Auditorat général leur reproche dans l’acte d’accusation, pour Christian Ngoy Kengakenga d’avoir, le 1er juin 2010, dans les installations de l’Inspection générale de la Police, exécuté par les moyens de la torture Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de la VSV. Tandis que le grief brandi à l’encontre du lieutenant Jacques Mugabo, est celui d’avoir exécuté par les mêmes moyens Fidèle Bazana Edadi, le chauffeur chargé du Dispatching-courrier de la VSV qui accompagnait Floribert Chebeya à l’Inspection générale de la Police ce jour-là et dont on ne retrouvera jamais le corps.

Poursuit le confrère, les deux accusés qui étaient en fuite et se sont cachés pendant 10 ans dans le Katanga doivent s’expliquer devant la barre pour faire triompher la vérité dans cette affaire criminelle du double-assassinat de Chebeya et Bazana. Ils sont aussi poursuivis par l’Auditorat militaire général pour association des malfaiteurs et terrorisme.

Le général John Numbi Tambo en fuite reste l’accusé principal et sera jugé par défaut, à son temps Ci l’Auditeur général, le lieutenant-général Eric Likulia avait émis un Avis de Recherche qui vaut mandat de prise de corps. Tandis que l’autre général, à savoir Katanga Zelwa dit Djadjidja dans la ferme – du côté de Mitendi – de qui sont supposés avoir été enterré les restes de Fidèle Bazana Edadi, est lui en détention préventive à N’Dolo et comparaitra également devant la Haute cour en chambre foraine.

Ces deux généraux, indique Forum des AS, sont les seules personnes citées dans l’affaire Chebeya-Bazana qui n’ont jamais été inquiétés par la Justice militaire. Il a fallu l’avènement du Pouvoir de Tshisekedi pour voir cette affaire prendre une tournure décisive.

Rappelons que tout a commencé avec l’enquête menée par Radio  France internationale «RFI» dans laquelle les policiers fugitifs du Bataillon-Simba qui ont pris part à la mise à mort de Chebeya et son compagnon d’infortune Fidèle Bazana Edadi, réfugiés en Europe, ont fait des aveux sur ce qui s’est passé ce jour du 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la Police. C’est par eux qu’on a appris que c’est Jacques Mugabo, le garde-du-corps du major Ngoy Kengakenga qui a étouffé Bazana Edadi à l’aide des sachets appuyés sur son visage tandis que pour Floribert Chebeya, c’est le major Christian Goy Kengakenga qui était à l’œuvre. Tous ces policiers, presqu’une dizaine qui ont fait ces aveux sont tous prêts à venir au procès si leur sécurité est garantie.

Raphael Ngandu

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