Dans un communiqué de ce mardi, les nouveaux maîtres de l’Afghanistan ont décrété une amnistie générale à l’adresse des fonctionnaires de l’État, ainsi que les ONG ayant coopéré avec les forces étrangères.
« Donc, vous devriez reprendre vos habitudes de vie en pleine confiance », exhortent les talibans.
Entre temps, ils ont promis de punir tous ceux qui violeraient les lois et d’instaurer la confiance dans la population, afin rétablir l’ordre et préserver la sécurité des biens et de la population.
Alors que les talibans aient déclaré une amnistie, beaucoup se méfient. Et selon certaines sources, ces dirigeants tenteraient d’identifier des personnes ayant coopéré de près ou de loin avec les forces étrangères et le gouvernement central. Il serait question d’opérations de repérage, voire de chasse à l’homme.
D’autres s’attendent au pire et craignent qu’ils imposent de nouveau leur version ultra-rigoriste de la charia. Déjà lundi, les ils ont pris la télévision nationale afghane et ont remplacé sa présentatrice par un homme.
Hormis les scènes de panique observées à l’aéroport, les rues de Kaboul sont restées relativement calmes et désertes, à l’exception de quelques tirs sporadiques et scènes de pillages rapportées dans quelques quartiers de la ville. Les voitures circulent de nouveau sous le contrôle de la police, les magasins sont ouverts et les habitants se trouvent à nouveau dans les rues. Malgré tout, d’après l’Agence France-Presse, peu de femmes oseraient sortir en ville.
