Le Sénateur José ENDUNDO BONONGE sort de sa réserve… !

Très laconique dans ses réponses, l’ancien ministre de l’Environnement, le Sénateur José ENDUNDO BONONGE, affiche exactement les mots pour donner le sens à sa position au regard des enjeux de l’heure, notamment : sur la consultation nationale, l’arrivée à Kinshasa de Moise KATUMBI, son avis sur la question de prestation de serment de 3 juges, et enfin, le fameux dossier de Minembwe. Le Sénateur ENDUNDO fait le pari de voir aboutir la consultation, car le plus important et certainement le plus délicat, qu’aurait à relever, tel qu’on constate, serait de savoir, comment s’en sortir, pour enfin, lancer le développement de la RDC, a-t-il fait savoir. Il parle en tant que politique…

RDCM : Quelle lecture faites-vous au regard du discours du Chef de l’État en rapport avec la consultation nationale ?

José ENDUNDO : Par la trame de ce qui a été pris en considération, je dirais que le Président Tshisekedi est très courageux parce qu’il a abordé le front de farce sur un sujet qui est très préoccupant. Il ne reste plus qu’à attendre la méthodologie à adopter pour que le pays sorte de cette impasse, et qu’il y ait un pouvoir capable de résoudre tous les problèmes que nous avons à l’Est, pour enfin lancer le développement.

Le Président Félix Tshisekedi s’est rendu compte que la route était bouchée, et que maintenant, il faut ouvrir les voies qui permettent de s’engager dans le processus de développement.

Pouvons-nous dire que la RDC est frappée par un mythe de Sisyphe par rapport à la situation politique que la RDC traverse actuellement ?

C’est évident que ce qui se passe aujourd’hui en RDC a des similitudes avec ce qui s’est passé il y a 25 ans. Cela nous renvoie à se poser des questions sur le temps que nous perdons pour des situations subalternes.  Alors que ce pays a besoin de se développer, à assurer un minimum social à sa population, à faire en sorte que les questions culturelles soient abordées. Ce pays rassemble un maximum de richesses inexploitées, tout dépend de l’organisation des Congolais à vouloir le développement de notre pays.

Pouvez-vous nous parler de l’arrivée de Moïse Katumbi, Président du parti « Ensemble pour la République » ?

Moïse Katumbi est un homme de parole. À partir du moment où il est invité, il répond toujours présent parce qu’il se préoccupe des problèmes qui s’opposent au pays. Il est toujours prêt à s’engager pour la cause de la République.

Allez-vous vous impliquer pour la réussite de ces concertations en ce qui concerne votre camp ?

En ce qui concerne notre camp, la volonté de la haute hiérarchie, c’est-à-dire de Moïse Katumbi, et de tous mes collègues, c’est de faire table rase et de voir la situation comme elle se présente.

Ne pensez-vous pas que ces consultations vont étouffer les ambitions de votre leader politique au regard d’une certaine coalition autour du Président Félix Tshisekedi ?

Rien n’exclut le fait que nous puissions travailler ensemble tout en gardant ces spécificités intrinsèques. Nous, notre problème ne se pose pas là. Le grand problème est de savoir comment s’en sortir pour enfin lancer le développement de ce pays. Les ambitions des uns et des autres sont certes à encourager, mais, en aucun cas d’empêcher la solution aux problèmes qui, chaque jour apparaissent dans toute leur ampleur.

Dernièrement, le Chef de l’État a lancé une invitation aux ministres pour la prestation de serment des juges. Mais, le Premier ministre et quelques ministres, membres d’une famille politique, ne se sont pas présentés. Quel est votre avis à ce sujet ?

C’est un couac terrible parce que le monde entier a su, qu’il y avait quelque chose qui ne marchait pas dans ce pays. Ça remet en cause la crédibilité du pouvoir en place. Je pense que ce qui s’est passé est un déclic, et c’est peut-être ça qui a ouvert la voie aux négociations ou aux concertations à venir.

Que pouvez-vous dire par rapport au dossier MINEMBWE ?

Le dossier Minembwe doit être résolu d’une façon ou d’une autre. L’encouragement que je ferai en tant qu’individu, est que les gens abordent ça avec sérénité et pas avec trop de passion. Il faut qu’un processus se mette en place, afin que les uns et les autres puissent trouver des solutions pour permettre la cohabitation des populations. Ce projet ne peut pas être éludé, mais, plutôt être résolu.