L’actuel président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe visé par une pétition, vit probablement ses dernières heures à la tête de cette institution parlementaire.
Sur une chaise éjectable depuis quelques jours, son sort pourrait être scellé ce lundi 22 septembre 2025 à la chambre basse du parlement par un vote à bulletin secret de ces collègues députés.
Ce grand allié du Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) son parti politique, n’a jamais été aussi mis en mal jusqu’à voir son avenir politique prendre une autre tournure.
Accusé de « gestion opaque et d’entrave au contrôle parlementaire » avec quatre autres membres de son bureau, celui que les sympathisants appellent affectueusement « pacificateur jusqu’au bout » n’a visiblement pas réussi à convaincre après auditions par la commission mise en place selon le règlement d’ordre intérieur de cette institution.
Même les tractations politiques avec le parti présidentiel semblent ne rien résoudre. Dans la soirée du dimanche 21 septembre, le secrétaire de l’UNC, Billy Kambale a été voir son collègue de l’UDPS, Augustin Kabuya pour tenter d’empêcher la destitution de son mentor à la tête de l’assemblée nationale.
Mais là encore, les carottes semblent déjà cuites ne laissant place qu’aux tournures et aux libertés de chaque député.
Ce même dimanche dans la journée, cinq députés pétitionnaires aux signatures contestées ont confirmé l’authenticité de leurs contreseings balayant ainsi d’un revers de main toute remise en cause de leurs actes.
La confirmation de ces députés « frondeurs » a donné lieu à une réunion tenue à huis clos dans la soirée du 21 septembre par les membres de la commission dans un hôtel de la capitale afin de délibérer sur le fond du dossier,
Aux dernières nouvelles, ce rapport devrait être transmis dans l’avant midi de ce lundi, avant que la plénière prévue à 16h00 n’ait lieu.
Avant la fin de la journée de ce lundi, Vital Kamerhe et son bureau seront fixés sur leur sort après le vote à bulletin secret par les représentants du peuple.
S’il arrivait à être destitué ce lundi, ça sera pour la deuxième fois que Vital Kamrehe subit ce revers en sortant par la petite porte de la présidence de l’assemblée nationale. En mars 2009, Vital Kamerhe alors membre du PPRD et Président de l’Assemblée nationale, avait été contraint par son parti à démissionner suite à ses propos tenus sur les ondes de Radio Okapi.
Richardo Ngoyi