Alors que certains membres de l’opposition en RDC sont pour l’idée d’une rencontre au tour d’une table pour parler de la situation sécuritaire et sociale du pays, le camp de l’ex. président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila a refusé la proposition du dialogue initiée par Martin Fayulu, l’opposant farouche du régime en place.
Cette annonce du refus a été faite par le secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Shadari Ramazani.
“Le FCC réaffirme son refus à tout dialogue avec le pouvoir en place, étant donné que celui qui l’incarne n’a jamais respecté et ne respecte aucun accord ou engagement qu’il prend (Genève, Nairobi, FCC-CACH, Luanda…). Il n’y a donc aucune garantie qu’un jour il respectera un accord, fut-il issu d’un quelconque dialogue”, indique le FCC.
Dans la foulée, le camp Kabila souligne que Félix Tshisekedi “n’a jamais exprimé de lui-même, le souhait d’un dialogue avec l’opposition, preuve patente d’absence de volonté politique et qui donc ne s’y résoudrait éventuellement que pour répondre à la pression extérieure et comme moyen de légitimer et de conforter son pouvoir de plus en plus décrié par le peuple désabusé”.
Suite à ce refus, un conseiller en communication de l’opposant Martin Fayulu Madidi, n’a pas tardé à reagir sur son compte X.
Selon ce proche de Martin Fayulu, le positionnement du FCC ainsi que les propos du secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadari, sont guidés par des calculs non-démocratiques.
« La réflexion de Emmanuel Ramazani Shadari manque de profondeur ou alors elle est guidée par des calculs non-démocratiques. Ce n’est pas parce que Félix Antoine Tshisekedi ne demande pas le dialogue, malgré la gravité de la situation actuelle, que nous devons rester passifs et le laisser entraîner le pays dans une impasse. Absolument pas », a-t-il écrit.
Il a également insisté sur l’importance de convaincre tout le monde de la nécessité de participer à ces assises entre Congolais afin de trouver des solutions qu’il faut face aux maux que peinent le pays.
« En tant que patriotes, nous avons le devoir de convaincre tout le monde de la nécessité impérieuse de se mettre autour d’une table pour trouver des solutions. Ce statu quo semble convenir à certains, mais nous avons une nation à sauver, d’autant plus lorsque l’on est à l’origine de cette illégitimité », a-t-il conclu.
Rappelons que les cadres du Front Commun pour le Congo (FCC), un des regroupements politiques de l’opposition en RDC, avaient rencontré mardi dernier, le secrétaire général adjoint de l’ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix. Au cours de cette rencontre, les opposants du FFC lui avaient remis un mémorandum dans lequel ils dénoncent vivement la dégradation de la situation sécuritaire du pays.
« Le FCC déplore la dégradation de la situation sécuritaire de manière continue sur toute l’étendue du territoire national, ainsi que les violations massives, devenues quasi quotidiennes, des droits de l’homme, marquées notamment par les menaces, intimidations, tentatives d’assassinat et assassinats dont sont victimes ses membres, singulièrement ses cadres, ainsi que d’autres compatriotes aussi bien de l’opposition que de la société civile », peut-on lire dans ce document.
Pierre Kabongu Ndolo