Après plusieurs semaines d’attente et de spéculations, c’est dans la nuit dans du vendredi 8 août , que la porte-parole du chef de l’État, Tina Salama, a dévoilé la nouvelle équipe gouvernementale. 53 membres autour de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka : 6 Vice-Premiers ministres, 12 Ministres d’État, 24 Ministres, 5 Ministres délégués et 6 Vice-ministres, dont 17 femmes.
Le Gouvernement Suminwa I (29 mai 2024) comptait 54 membres. Ce nouvel exécutif, resserré d’une unité, conserve plus de la moitié des figures déjà présentes, parfois aux mêmes portefeuilles, parfois déplacées à d’autres fonctions.
Si plusieurs ministres-clés conservent leurs portefeuilles, d’autres changent de position ou quittent purement et simplement l’équipe, marquant ainsi un réaménagement à la fois de continuité et de rupture.
Une composition qui, malgré quelques surprises, porte l’empreinte d’une forte continuité politique.
Dix noms résistent au temps et à la politique :
• Jacquemain Shabani (Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières)
• Jean-Pierre Bemba (Transports)
• Patrick Muyaya (Communication)
• Doudou Fwamba (Finances)
• Raïssa Malu (Éducation nationale)
• Samuel Roger Kamba (Santé)
• Jean-Pierre Tshimanga Buana (Pêche et Élevage)
• Yolande Elebe (Culture et arts)
• Didier Budimbu (Sports)
• Augustin Kibasa Maliba (Économie numérique)
. Erick Ekila (Formation professionnelle)
Ces ministres incarnent la ligne de stabilité tracée par le chef de l’État.
Certaines figures changent de postes :
• Aimé Boji passe du Budget à l’Industrie.
• Guylain Nyembo glisse de Vice-Premier ministre du Plan au Ministre d’État au même Plan.
• Acacia Bandubola quitte les Affaires foncières pour les Hydrocarbures.
• Guy Loando échange l’Aménagement du territoire contre les Relations avec le Parlement.
Ces permutations, faibles mais valent la peine, traduisent un jeu d’équilibre interne au sein du Gouvernement.
Parmi les départs :
• Bestine Yamba Kazadi ( vice-ministre affaires Étrangères )
• Chantal Mwadianvita (Droits humains)
• Ephraim Akuakua (Emploi et Travail)
• Kizito Kapinga Mulume (Mines)
• Teddy Lwamba Moba (Ressources hydrauliques)
• Constant Mutamba (justice)
Des exclusions que certains analystes interprètent comme des sanctions politiques ou encore des bois morts, dont l’impact n’a pas été senti.
Nouveaux entrants
Le gouvernement accueille de nouveaux visages, notamment :
• Eliezer Tambwe (Défense – Anciens combattants )
• Guillaume Ngefa Atondoko (Justice)
• Marie Niangé Ndambo (Environnement et développement durable)
• Micheline Ombahe Kalama (Genre, Famille et Enfant)
• Adolphe Muzito (budget)
De nouvelles figures issues de la société civile, qui devront prouver rapidement leur efficacité.
Le Suminwa II conserve une ossature de ministres du précédent gouvernement ( Suminua 1), signe d’une volonté de stabilité politique dans un contexte économique et sécuritaire tendu. Toutefois, certains changements traduisent un rééquilibrage interne et favorisent l’entrée de nouvelles têtes pour redynamiser l’action gouvernementale.
Dans tous les cas, ce gouvernement devra faire montre de sa capacité à répondre aux urgences nationales, notamment :
• La crise sécuritaire à l’Est pays
• Relancer l’économie et le pouvoir d’achat.
• La demande sociale croissante.
• Améliorer la gouvernance et la transparence.
Yasmine Alemwa Ibango
