LA CONVICTION POLITIQUE DANS UNE
DYNAMIQUE DE PATRIOTISME ABSOLU ET NON
NÉGOCIABLE’’
Le ministre d’Etat, ministre de la coopération internationale,
intégration régionale et francophonie, Pépin-Guillaume MANJOLO se veut l’excellence dans son ministère, en partant d’une conviction politique fondée dans une dynamique de patriotisme absolu et non négociation. C’est-à-dire que le Ministre d’Etat Pépin-Guilaume, incarne deux atouts majeurs qui fondent sa personnalité et son environnement. Mieux rodé dans la coopération, en tant qu’expert, sous la bénédiction de son mentor Raymond Tshibanda, ancien ministre ; Manjolo Buakila a su maitriser tous les rouages de la Coopération, et il est capable de changer les choses, surtout avec son tempérament, qui est différent des autres. Concernant la zone de libre-échange continental, les choses évoluent… Cependant, certains documents ont déjà été ratifiés de façon singulière. Tout cela concourt à ce que la RDC soit un jour leader absolu de l’Afrique. C’est dans ces propos que le Ministre d’Etat a eu à faire un
tour d’horizon avec le Magazine International
RD Congo-Monde…
RD Congo-Monde : Quels ont été vos impressions
lorsque vous étiez nommé en ces fonctions d’Etat ?
P-G. MANJOLO : C’est une sorte de reconnaissance
de mes capacités de pouvoir rencontrer
les préoccupations de nos populations à travers
ce que j’ai toujours proposé dans mes livres et
par rapport à mes compétences acquises sur le
terrain ; ma formation, ma conviction politique
dans une dynamique de patriotisme absolu et
non négociable.
Comment expliquez-vous ce dynamisme dans
votre ministère ?
Tout est question de tempérament, l’avantage
est que j’ai eu un très bon Maitre. Il faut noter que
j’ai accompagné le Ministre Raymond Tshibanda
de 2008 en 2016, à la fois à la coopération internationale,
intégration régionale et francophonie
pendant une période jusqu’en 2011, et aux affaires
étrangères comme son conseiller et son bras droit.
Ce qui fait qu’en tant qu’expert dans
le ministère, j’ai eu l’opportunité de
travailler dans tous les départements
et gérer tous les dossiers. J’ai vu
toutes les failles qu’il y avait dans
notre système en interaction avec
d’autres ministères et l’extérieur.
L’esprit patriotique qui m’anime,
est que je puisse appréhender les
choses avec mon tempérament, qui
est différent des autres.
Pensez-vous que la RDC serait
vraiment prête pour le libre-échange ?
Dans les années 60, lorsque les
pères des Indépendances, et par la
suite de l’africanisme, se mettent
en place pour créer l’OUA, ils étaient
encore dans une formulation politique.
Ils ne pensaient pas encore
aux marchés, ni à l’économie. Et
dans les années 80, ils se décident
d’aller vers l’option économique sur
base de quelques piliers composés
des communautés économiques
régionales, mais qui sont organisées
en position géographique. Comme
la RDC est au centre de l’Afrique,
elle se retrouve dans trois communautés
(COMESA, SADC, CEEAC).
La nécessité d’entrer dans tous ces
marchés, était liée non seulement à
la grande idée de l’Union Africaine,
aux indépendances d’une part, et aux
marchés à mettre en place d’autre
part. Même pendant la colonisation,
les belges avaient acheté un port
appartenant à la RDC à Dar es Salam,
parce qu’on avait besoin de sortir
par là. Ce qui fait que notre vocation
avec la partie Est, est ancienne. Elle
ne date pas d’aujourd’hui, mais de
l’époque coloniale. Le processus qui conduit à l’Union Africaine, au
sens d’intégration économique, passe obligatoirement par des zones
de libre-échange. Lorsque vous êtes membre d’une communauté
(SADC, COMESA, CEEAC), vous devez passer par l’étape des zones de
libre-échange. La vocation de la RDC à être la locomotive de l’Afrique,
s’explique du fait de son potentiel humain, ses terres arables, ses
minerais, son potentiel énergétique. Toutes ces choses font à ce que la
RDC doit être le leader absolu de l’Afrique. Aussi, tous ces mouvements
vont nous permettre de doubler des efforts.
De façon globale, nous avons déjà signé la zone de libre-échange
continental. Mais de façon singulière, parmi les trois communautés
économiques régionales dont la RDC fait partie, nous avons déjà signé et
ratifié la zone du libre-échange du COMESA depuis le 30 décembre 2015.
Comment fonctionne cet échange ?
Le principe clé des échanges commerciaux dans le cadre de la zone
de libre-échange, est qu’on n’ouvre pas nos frontières quand il s’agit des
produits sensibles. Mais, lorsqu’il s’agit des produits en concurrence,
les frontières restent ouvertes. Il ne s’agit pas de l’union douanière,
mais plutôt de libre-échange.
Comment dévoilez-vous vos convictions politiques ?
Je fais partie de la révolution conservatrice, un mouvement qui a
vu le jour dans la République de Weimar en Allemagne, qui demande
à ce qu’on puisse revenir dans ses origines, sa tradition ; et moderniser
son environnement tout en gardant ces origines. Ce sont ces deux
outils qui me fondent, mais aussi ma morale chrétienne qui m’a permis
d’appartenir au parti politique ULDC (Union des Libéraux Démocrates
Chrétiens). C’est ce parti politique qui m’a donné l’opportunité de travailler
comme Secrétaire Général depuis 2016 jusqu’à ma nomination.
Quel message pouvez-vous lancer aux congolais d’ici et d’ailleurs ?
J’essaye toujours de conseiller aux uns et aux autres, que sur la
quotité annuelle de 365 jours de réserver ne fusse qu’une partie pour
honorer sa patrie et ses origines, ça sera déjà un travail important.
Lorsqu’on est investi d’une mission particulière, il est recommandé de
participer au développement du pays. Il ne faut pas se dire que le pays
n’a pas encore fait ceci cela, c’est à nous d’agir parce que personne ne
le fera pour nous. Nous sommes un peuple particulier qui a une philosophie
propre à chaque ethnie, avec des talents, des savoirs, etc. Je
lance un appel à la diaspora en disant : « vous avez appris et maitrisé,
venez investir ici ».