lundi, mai 20, 2024
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Pépin-Guillaume MANJOLO BUAKILA

LA CONVICTION POLITIQUE DANS UNE
DYNAMIQUE DE PATRIOTISME ABSOLU ET NON
NÉGOCIABLE’’

Le ministre d’Etat, ministre de la coopération internationale,
intégration régionale et francophonie, Pépin-Guillaume MANJOLO se veut l’excellence dans son ministère, en partant d’une conviction politique fondée dans une dynamique de patriotisme absolu et non négociation. C’est-à-dire que le Ministre d’Etat Pépin-Guilaume, incarne deux atouts majeurs qui fondent sa personnalité et son environnement. Mieux rodé dans la coopération, en tant qu’expert, sous la bénédiction de son mentor Raymond Tshibanda, ancien ministre ; Manjolo Buakila a su maitriser tous les rouages de la Coopération, et il est capable de changer les choses, surtout avec son tempérament, qui est différent des autres. Concernant la zone de libre-échange continental, les choses évoluent… Cependant, certains documents ont déjà été ratifiés de façon singulière. Tout cela concourt à ce que la RDC soit un jour leader absolu de l’Afrique. C’est dans ces propos que le Ministre d’Etat a eu à faire un tour d’horizon avec le Magazine International RD Congo-Monde…
RD Congo-Monde : Quels ont été vos impressions lorsque vous étiez nommé en ces fonctions d’Etat ?
P-G. MANJOLO : C’est une sorte de reconnaissance de mes capacités de pouvoir rencontrer les préoccupations de nos populations à travers ce que j’ai toujours proposé dans mes livres et par rapport à mes compétences acquises sur le terrain ; ma formation, ma conviction politique dans une dynamique de patriotisme absolu et non négociable.
Comment expliquez-vous ce dynamisme dans votre ministère ?
Tout est question de tempérament, l’avantage est que j’ai eu un très bon Maitre. Il faut noter que j’ai accompagné le Ministre Raymond Tshibanda de 2008 en 2016, à la fois à la coopération internationale, intégration régionale et francophonie pendant une période jusqu’en 2011, et aux affaires étrangères comme son conseiller et son bras droit.

Ce qui fait qu’en tant qu’expert dans le ministère, j’ai eu l’opportunité de travailler dans tous les départements et gérer tous les dossiers. J’ai vu toutes les failles qu’il y avait dans notre système en interaction avec d’autres ministères et l’extérieur. L’esprit patriotique qui m’anime, est que je puisse appréhender les choses avec mon tempérament, qui est différent des autres.
Pensez-vous que la RDC serait vraiment prête pour le libre-échange ?
Dans les années 60, lorsque les pères des Indépendances, et par la suite de l’africanisme, se mettent en place pour créer l’OUA, ils étaient encore dans une formulation politique. Ils ne pensaient pas encore aux marchés, ni à l’économie. Et dans les années 80, ils se décident d’aller vers l’option économique sur base de quelques piliers composés des communautés économiques régionales, mais qui sont organisées en position géographique. Comme la RDC est au centre de l’Afrique, elle se retrouve dans trois communautés (COMESA, SADC, CEEAC). La nécessité d’entrer dans tous ces marchés, était liée non seulement à la grande idée de l’Union Africaine, aux indépendances d’une part, et aux marchés à mettre en place d’autre part. Même pendant la colonisation, les belges avaient acheté un port appartenant à la RDC à Dar es Salam, parce qu’on avait besoin de sortir par là. Ce qui fait que notre vocation avec la partie Est, est ancienne. Elle ne date pas d’aujourd’hui, mais de

l’époque coloniale. Le processus qui conduit à l’Union Africaine, au sens d’intégration économique, passe obligatoirement par des zones de libre-échange. Lorsque vous êtes membre d’une communauté (SADC, COMESA, CEEAC), vous devez passer par l’étape des zones de libre-échange. La vocation de la RDC à être la locomotive de l’Afrique, s’explique du fait de son potentiel humain, ses terres arables, ses minerais, son potentiel énergétique. Toutes ces choses font à ce que la RDC doit être le leader absolu de l’Afrique. Aussi, tous ces mouvements vont nous permettre de doubler des efforts. De façon globale, nous avons déjà signé la zone de libre-échange continental. Mais de façon singulière, parmi les trois communautés économiques régionales dont la RDC fait partie, nous avons déjà signé et ratifié la zone du libre-échange du COMESA depuis le 30 décembre 2015.
Comment fonctionne cet échange ?
Le principe clé des échanges commerciaux dans le cadre de la zone de libre-échange, est qu’on n’ouvre pas nos frontières quand il s’agit des produits sensibles. Mais, lorsqu’il s’agit des produits en concurrence, les frontières restent ouvertes. Il ne s’agit pas de l’union douanière, mais plutôt de libre-échange.
Comment dévoilez-vous vos convictions politiques ?
Je fais partie de la révolution conservatrice, un mouvement qui a vu le jour dans la République de Weimar en Allemagne, qui demande à ce qu’on puisse revenir dans ses origines, sa tradition ; et moderniser son environnement tout en gardant ces origines. Ce sont ces deux outils qui me fondent, mais aussi ma morale chrétienne qui m’a permis d’appartenir au parti politique ULDC (Union des Libéraux Démocrates Chrétiens). C’est ce parti politique qui m’a donné l’opportunité de travailler comme Secrétaire Général depuis 2016 jusqu’à ma nomination.
Quel message pouvez-vous lancer aux congolais d’ici et d’ailleurs ?
J’essaye toujours de conseiller aux uns et aux autres, que sur la quotité annuelle de 365 jours de réserver ne fusse qu’une partie pour honorer sa patrie et ses origines, ça sera déjà un travail important. Lorsqu’on est investi d’une mission particulière, il est recommandé de participer au développement du pays. Il ne faut pas se dire que le pays n’a pas encore fait ceci cela, c’est à nous d’agir parce que personne ne le fera pour nous. Nous sommes un peuple particulier qui a une philosophie propre à chaque ethnie, avec des talents, des savoirs, etc. Je lance un appel à la diaspora en disant : « vous avez appris et maitrisé, venez investir ici ».

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