Le virus de l’instabilité institutionnelle en République démocratique du Congo semble secouer presque toutes les provinces.
Alors que le président de la République Félix Tshisekedi comme Garant du bon fonctionnement des institutions, milite pour la stabilité de toutes institutions publiques, certains acteurs politiques se nourrissent plutôt de ce qui freinent l’élan du développement du pays.
Alors que la tempête a été maitrisée au Kasaï-Oriental du moins pour l’instant, ce vent souffle désormais dans le Kongo-central où le président de l’Assemblée provinciale du cette province réputée stable, Papy Mantezolo Diatezua, ainsi que son vice, sont visés par une motion de déchéance signée par 22 députés sur les 39 que compte l’organe délibérant et confirmée mardi 30 septembre par Guylain Mpanzu, l’un des initiateurs.
Ces élus provinciaux accusent leurs présidents de mauvaise gestion, notamment de blocage des initiatives de contrôle parlementaire durant toute une année.
A les en croire, aucun contrôle financier trimestriel n’a été effectué jusqu’à ce jour, sur les ressources de la province, en violation du règlement intérieur de l’Assemblée. En sus, un crédit de 20 millions (plus de 7000 USD) de francs congolais aurait été mal utilisé.
Le député Mpanzu dénonce aussi des coupes répétées dans les indemnités mensuelles des députés, notamment une diminution de 500 000 FC (environ 190USD) pour des raisons non expliquées.
En outre, ces 22 députés signataires évoquent des accusations supplémentaires portant sur des détournements de fonds publics liés à l’acquisition de véhicules pour les députés, la construction du nouveau bâtiment de l’Assemblée, et des irrégularités dans la passation des marchés publics.
Par ailleurs, les sources concordantes attestent que cette méfiance s’inscrit dans un contexte de tensions politiques, cacheraient la formation d’une nouvelle majorité au sein de l’Assemblée provinciale « avec déjà des réunions organisées pour soutenir la démarche de déchéance ».
Nombreux sont les congolais qui s’interrogent : jusqu’à quant les politiciens abuseront-ils de leur confiance ?
Richardo Ngoyi