Malgré l’avancée persistante de la rébellion du M23 soutenue par l’armée rwandaise dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le gouvernement de Kinshasa reste ferme quant à l’option du dialogue direct avec le mouvement rebelle.
La ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a réaffirmé devant les ambassadeurs et corps diplomatiques que « le processus de Nairobi reste la seule voie à suivre pour le M23/AFC« .
Bien que des progrès aient été enregistrés via le processus de paix de Luanda en Angola, celui-ci est actuellement en suspens malgré les contacts maintenus entre les parties congolaise et angolaise. Thérèse Kayikwamba plaide pour une relance rapide des pourparlers de Nairobi et de Luanda fusionnés, soulignant que « c’est une priorité que ces processus reprennent« .
L’appel d’un nouveau sommet conjoint de la SADC et de l’EAC à Dar-es-Salaam, où les processus de Luanda et de Nairobi devraient illustrer la volonté de mettre fin à la guerre et surtout de barrer la route à ces terroristesM23
Rappelons que le communiqué final du sommet à Dar-es-Salaam a désignés les anciens présidents Uhuru Kenyatta du Kenya, Olusegun Obasanjo du Nigeria et Hailemariam Desalegn Boshe de l’Éthiopie comme facilitateurs du processus de paix conjoint EAC-SADC pour l’Est de la RDC.
Malgré ces avancées diplomatiques, les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23/AFC persistent dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
La lenteur des initiatives diplomatiques est pointée du doigt pour la progression du M23 et la présence de 3 000 à 4 000 soldats rwandais, selon l’ONU, qui ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, exacerbant la situation sécuritaire et humanitaire déjà précaire dans l’Est de la RDC.
RD Congo Monde Magazine
