Au Centre Culturel et Artistique d’Afrique Centrale (CCAPAC), des centaines de fidèles se sont réunis pour un sommet de prières patriotiques le dimanche 9 novembre à Kinshasa en faveur de la paix. L’événement, organisé par l’Église de Réveil du Congo, n’a pas seulement rassemblé des simples fidèles, mais aussi et surtout a été marqué par la présence du couple présidentiel.
La présence du président Félix Tshisekedi et de la première dame a donné au rassemblement une portée symbolique majeure : celle d’une nation qui cherche à se reconstruire, spirituellement et moralement.
« Ce soir, je veux redire devant Dieu et devant vous : la République Démocratique du Congo a choisi l’espérance », a lancé le chef de l’État, la voix vibrante d’émotion. Puisant dans le livre d’Ésaïe, il a exhorté l’assemblée à croire en un avenir meilleur, à croire que la RDC peut se relever malgré ses blessures profondes.
L’événement a dépassé le cadre national. Parmi les invités figuraient Paula White-Cain, cheffe du Bureau de la Foi à la Maison-Blanche, et l’archevêque ghanéen Nicolas Duncan-Williams, tous deux, venus témoigner de la portée internationale de cette initiative.
« La visite de ces personnalités marque un tournant dans le destin de ce pays », a souligné le président Tshisekedi.
Avec sa voix puissante et son charisme, l’archevêque Duncan-Williams a électrisé l’assistance :
« La RDC ne sera plus à genoux. Elle se tient debout, digne et unie ; elle rayonne aujourd’hui et rayonnera pour les générations à venir », a-t-il déclaré avec des mots forts, porteurs d’espoir pour des Congolais éprouvés par des décennies de conflits.
La cérémonie a également mis en lumière l’action concrète des institutions. Les responsables du FONAREV ont partagé des témoignages poignants de victimes ayant retrouvé espoir grâce à la réparation et à la justice. Le contraste était saisissant : des histoires de souffrance transformées en messages d’espérance.
Dans cette suite logique, le président Tshisekedi a repris la parole, promettant un avenir lumineux en affirmant que « l’Éternel est sur le point de faire une chose nouvelle. Les nations environnantes reconnaîtront que nous avons un Dieu puissant qui fera jaillir des sources de vie jusque dans les zones meurtries, créera des opportunités pour notre jeunesse et des foyers d’espérance dans chaque territoire ».
Sous la direction de l’archevêque-président Évariste Ejiba, cette cérémonie a aussi été l’occasion de présenter un rapport à mi-parcours d’une pétition initiée par les évêques de l’Église de Réveil, dénonçant le génocide en RDC à la lumière du Principe de Nuremberg et du Statut de Rome de la CPI. Entre chants de louange et prières ferventes, les participants ont quitté le CCAPAC avec le cœur nourri d’espérance et de détermination.
Plus qu’un simple événement religieux, ce sommet a rappelé que la foi, la justice et la volonté citoyenne peuvent marcher main dans la main pour bâtir un avenir meilleur. Dans un pays marqué par les conflits et les défis économiques, ces prières résonnent comme un appel à la résilience et à la reconstruction nationale.
Yasmine Alemwa Ibango
