
Samedi soir, la rivière N’djili a quitté son lit, provoquant d’importantes inondations sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Matete, au centre-est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ce phénomène a entraîné une paralysie totale de la circulation, avec des embouteillages monstres et des milliers de piétons contraints de marcher les pieds dans l’eau.
Le débordement des eaux en furie a créé une situation chaotique, particulièrement dans le district de Tshangu, où les routes sont devenues impraticables. Les habitants ont été vus errant dans les rues, certains jusqu’aux hanches dans l’eau, tandis que d’autres passagers épuisés dormaient sur des chaises en attendant un éventuel déblocage de la circulation. Les stations-service étaient bondées, et de nombreux voyageurs ont raté leurs vols en raison des difficultés d’accès à l’aéroport.

Ces inondations ont également touché plusieurs quartiers, dont Salongo, Ndanu et Kinseso, privant de nombreuses familles d’électricité et d’accès à l’eau potable. La situation s’est aggravée avec des pertes en vies humaines signalées, ce qui a conduit le gouvernement à blâmer la population pour la construction dans des zones interdites.

La Première ministre, Suminwa Judith, a assuré que le gouvernement suivait la situation de près et cherchait des réponses adéquates pour faire face à cette crise. Les autorités se retrouvent confrontées à une situation complexe, alors que la ville de Kinshasa continue de faire face aux conséquences de cette forte pluie qui a frappé la région.
Les images de la rivière N’djili débordant au niveau du pont éponyme témoignent de l’ampleur du désastre. Les habitants qui seront privés d’un doux sommeil pour une durée indéterminée en cette période pluvieuse, espèrent tout de même une réponse rapide des autorités pour atténuer les effets dévastateurs de cette catastrophe naturelle.
Toutefois, avec la descente du premier citoyen de la ville, le gouverneur Daniel Bumba, pour s’enquérir de la situation sur place, les kinois et les touristes espèrent vite à une thérapie de choc pour garantir la sécurité à tous et mettre les riverains à l’abri d’éventuelles désolations.
RD Congo Monde Magazine