Depuis sa prise de fonctions à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en janvier 2025, Assani Ongala Hassan imprime une nouvelle dynamique à cette institution publique longtemps fragilisée par les lenteurs administratives et les failles de gestion. Son ambition : redonner au FFN sa place de pilier national dans la gouvernance forestière et le financement des projets de reboisement.
Gouvernance et orthodoxie financière
Dans un contexte marqué par les exigences croissantes de transparence, le nouveau directeur général a entrepris un vaste chantier de redressement.
Sous sa supervision, les mécanismes de contrôle interne ont été renforcés, et l’Inspection Générale des Finances (IGF) veille désormais à l’application stricte des normes de gestion publique.
La numérisation du système de collecte des taxes constitue également un tournant majeur. Elle vise à réduire les pertes financières et à améliorer la traçabilité des fonds destinés au reboisement, un domaine souvent vulnérable à la fraude et à la mauvaise affectation des ressources.
Reboiser, restaurer, responsabiliser
Le FFN, sous l’impulsion d’Assani Ongala, multiplie les initiatives sur le terrain : campagnes de reboisement, partenariats communautaires et programmes de sensibilisation dans les provinces à fort potentiel forestier, notamment au Kongo-Central. Ces actions, menées en collaboration avec les autorités locales et la société civile, traduisent une volonté de replacer les communautés rurales au cœur du dispositif de conservation.

Les taxes forestières, levier du financement durable
Le fonctionnement du Fonds repose sur trois principales taxes :
- la taxe de reboisement, destinée à financer la plantation d’arbres dans les zones exploitées ;
- la taxe de déboisement, prélevée lors des conversions de forêts en terres agricoles ou industrielles ;
- et la taxe d’abattage, calculée selon le volume de bois exploité.
Assani Ongala plaide désormais pour l’élargissement du champ d’application de ces taxes à d’autres secteurs extractifs et énergétiques, dans une logique de justice environnementale et de responsabilité climatique.
Un management humain et inclusif
Au-delà des réformes techniques, le dirigeant mise sur une gestion participative et le bien-être du personnel.
Il a maintenu les conventions sociales et médicales du Fonds, régularisé progressivement les arriérés de salaires, et relancé les programmes de formation interne.
Des actions humanitaires, parfois discrètes, témoignent aussi de sa proximité avec les agents et leurs familles.
Vers une gouvernance écologique exemplaire
Sous la direction d’Assani Ongala Hassan, le Fonds Forestier National retrouve peu à peu sa crédibilité.
Les efforts de transparence, la rigueur budgétaire et l’engagement pour la durabilité font du FFN un acteur clé de la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique.
Malgré les défis persistants notamment le financement effectif des crédits carbone, le DG reste déterminé à bâtir une institution solide, capable de concilier développement économique et préservation du patrimoine forestier congolais.
La Rédaction