samedi, mai 18, 2024
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Asie pacifique : Une guerre nucléaire à la porte de la péninsule coréenne

La paix et les relations de bon voisinage ne sont décidément pas ni dans les pensées, ni dans les langages  diplomatiques entre les dirigeants de la Corée du Sud (capitaliste) et ceux de la Corée du Nord (Communiste).

Ces frères ennemis qui se regardent en chien et chat, ne cessent mutuellement, de se promettre le pire aux conséquences incalculables qui plongerait le monde dans l’incertitude totale.

En effet, au lendemain de  la menace de représailles nucléaires mise en avant par les dirigeants nord-coréens, en raison du déploiement d’un sous-marin américain à double dissuasion nucléaire, capable de transporter jusqu’à 80 missiles nucléaires dans la péninsule, les dirigeants sud-coréens ont prévenu ce vendredi 21 juillet à Kim Jong-Un, dirigeant suprême de la Corée du nord, qu’une attaque nucléaire signifierait la « fin de son régime ».

USS KENTUCKY, le sous-marin américain à double dissuasion nucléaire, capable de transporter 80 missiles nucléaires.

En froid depuis la 2ème guerre mondiale et se méfiant mutuellement, Séoul et Pyongyang n’ont jamais, parlé un même langage sur leurs relations.

En réaction aux déclarations de son homologue nord-coréen Kang Nam, tenues jeudi 20 juillet, Lee Jong-sup, ministre sud-coréen de la Défense n’a pas été tendre au régime nord-coréen.

A en croire le ministère sud-coréen de la Défense, comme Séoul et Washington l’ont déjà « clairement » indiqué, « toute attaque nucléaire contre l’alliance fera l’objet d’une réponse immédiate, écrasante et décisive ». 

« Si cela devait se produire, le régime nord-coréen connaîtrait sa fin », a averti dans un communiqué, Lee Jong-sup, ministre sud-coréen de la Défense.

Justifiant la présence du sous-marin américain dans la péninsule, Seoul affirme que l’ « escale du sous-marin américain dans le sud du pays, précisément à Busan, n’est qu’une « réponse défensive légitime aux menaces nucléaires permanentes de Pyongyang ».

De son côté, Pyongyang a vu d’un mauvais œil l’arrivée du sous-marin américain, l’USS Kentucky dans les eaux sud-coréennes, poussant Kim Yo Jong, la sœur de Kim Jong-Un d’être encore plus méfiante de la Corée du Sud et des USA :

 « Elle éloigne plus que jamais la Corée du Nord de la table des négociations », a-t-elle affirmé.

Mais Séoul accuse Pyongyang de conduire « des exercices de frappes préventives et des menaces de frappes nucléaires contre « l’alliance Séoul-Washington ». Il affirme que la « Corée du Nord est la seule entité à avoir adopté la loi sur la politique en matière de forces nucléaires, laquelle prévoit des frappes préventives illégales ». Ceci a poussé, se justifie-t-il, la Corée du Sud  et les USA à intensifier leur coopération en matière de défense en organisant ces derniers mois, des manœuvres militaires conjointes.

Ces menaces et tensions s’intensifient au moment où un soldat américain, Travis King, qui a traversé la frontière pour la Corée du Nord  mercredi 19 juillet dernier à l’occasion d’une visite touristique dans la zone démilitarisée serait aux arrêts.

Déterminée à se faire respecter, la Corée du Nord a adopté en 2022, une loi nucléaire de grande envergure, qui prévoit toute une série de scénarios dans lesquels elle pourrait recourir à ses armes nucléaires en cas de menace, y compris par des frappes préventives.

Quant à Washington, il tient indéniablement à rassurer son allié à Séoul.

Pour certains analystes comme Sebastian Harnish, « l’envoi de l’USS Kentucky est un geste plus politique que militaire car d’un point de vue du rapport de force avec Pyongyang, la présence à Busan de ce sous-marin ne change pas grand-chose ». Ce spécialiste de la péninsule coréenne à l’université de Heidelberg indique que  les « missiles transportés par les submersibles de classe Ohio ont été conçus « pour être tirer de loin [portée de plus de 7 000 km, NDLR], et il n’y a donc aucun intérêt à le déployer aussi près de la frontière avec la Corée du Nord ».

Il convient de rappeler que les États-Unis ont dépêché pour la première fois un sous-marin doté d’armes nucléaires dans un port de Corée du Sud en 1981.  Avec cette manœuvre risquée dans le contexte de tensions avec la Corée du Nord, il est plus qu’ « impossible » d’imaginer l’entente et les rétablissements des relations entre les deux Corées dans un futur proche. Car ces tensions  répondent à la nécessité pour Washington de réaffirmer son rôle dans cette région alors que Séoul pense à se doter aussi de l’arme atomique (nucléaire) comme ses voisins Chinois et Nord-coréens.

Richardo Ngoyi

RD Congo-Monde
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