Les combats acharnés se poursuivent au Soudan entre l’armée et les paramilitaires, provoquant une catastrophe humanitaire malgré l’appel au calme de la communauté internationale.
Au lendemain de l’option d’une trêve allant du 4 au 11 mai, levée entre les deux protagonistes, représentant l’armée et des forces paramilitaires avec le concours du Président sud-soudanais, Salva Kiir, lors d’un entretien téléphonique, la situation humanitaire est catastrophique. Jusqu’ici les précédentes trêves n’ont jamais été respectées.
Ce conflit qui a déjà fait plus de 550 morts, condamne les habitants de Khartoum à rester chez eux dans les conditions les plus difficiles. Malgré eux, ils tentent de survivre au rythme des bombardements, sans eau ni électricité, à court de nourriture, avec de moins en moins d’argent et sous une chaleur écrasante.
En même temps, ils sont obligés à faire face à une inflation galopante. Les prix de la nourriture ou de l’essence ont augmenté de 40 à 60% en certains endroits. Selon l’OMS, plus des deux tiers des hôpitaux seraient hors service à cause d’attaques directes, du manque d’électricité, d’eau, d’essence, de médicaments. Les chaînes du froid ont été brisées, avec la moitié des vaccins perdus, selon le syndicat des médecins.
Il sied de rappeler que c’est depuis le 15 avril qu’ont débuté les affrontements entre l’armée nationale et les paramilitaires à Khartoum. Plus de 30 000 personnes ont déjà traversé la frontière avec l’État du Haut-Nil, au nord-est du Soudan du Sud, fuyant ainsi les combats.
Keren Bintuma
