mercredi, mai 8, 2024
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Fonds de Promotion de l’Education et de la Formation : Voulant se débarrasser à tous prix du DG, le PCA Christian Bushiri a menti et énervé les textes légaux !

Encore une affaire qui met à nu un conflit d’intérêts au sommet d’une structure de l’Etat. Par sa lettre du 14 avril 2023 référencée FPEF/CA/22/4/2023, le Président du Conseil d’Administration du Fonds de Promotion de l’Education et de la Formation (FPEF) a suspendu le Directeur Général Guy Wembo Lombela de ses fonctions. Cette lettre du PCA Christian Bushiri se réfère à la « décision » de la réunion extraordinaire du Conseil d’Administration tenue le 3 avril de cette année et dont le procès-verbal indique les « fautes graves » imputées au DG Guy Wembo.

Il s’agit notamment des faits suivants :                     

  1. Manque de transparence dans la gestion ;
  2. Manque de collaboration avec le Conseil d’Administration ;
  3. Engagements financiers au-delà des limites de la Direction générale ;
  4. Violation de l’esprit de la circulaire n°001/MF/MINBUDGE/2023 au point 29 tiret 1 et l’usurpation des pouvoirs constatés par le Ministre de tutelle.

Point besoin de rappeler que le PCA n’a ni qualité, ni compétence pour suspendre un Directeur Général nommé par Ordonnance présidentielle. Plusieurs textes réglementaires attestent cela, notamment la Loi n°008/09 du 7 juillet portant dispositions générales applicables aux établissements publics ; le Décret n°21/06 du 24 novembre 2021 portant création, organisation et fonctionnement du FPEF et le Décret n°13/056 du 13 décembre portant statut des mandataires publics dans les établissements publics. Pourquoi le PCA Christian Bushiri a-t-il alors agi au mépris des textes légaux ? Pour le comprendre, il faut remonter le temps de quelques semaines.

A son arrivée au FPEF en tant que Directeur Général, Guy Wembo a entrepris de redresser la situation de cet établissement public qui était en proie à des difficultés diverses. A en croire la délégation syndicale des agents de cette structure qui s’est exprimée à travers un memo, les dettes laissées par les comités précédents ont été progressivement payées, notamment celles relatives au financement des bancs pour le compte de la campagne « Pas une école sans banc en RDC » et à l’acquisition des matériels informatiques et différentes dettes sociales évaluées à plus d’un milliard de Francs congolais. En plus de cela, toujours selon les agents, le personnel du FPEF ne fait plus l’objet d’injustice dans le calcul du traitement salarial, le blason du FPEF est redoré auprès des partenaires et la lutte contre le coulage des recettes a été érigée en crédo. 

D’après le procès-verbal du Conseil d’Administration Extraordinaire n°005 du 3 avril 2023 qui a décidé de la suspension du DG, les membres présents à la réunion ont unanimement approuvé cette décision. Pourtant, le DG Guy Wembo, non seulement qu’il y avait pris part sans approuver la décision, ce qui explique que sa signature n’est pas apposée sur le document ; mais aussi, le procès-verbal ne relève pas ses arguments de défense. Que le PCA cherche à tous prix à se débarrasser du DG contre la volonté des agents et contre les textes légaux, c’est un fait. Mais ce qui trouble le plus, c’est le silence du Ministre de tutelle, le Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique surtout face au mémo des agents et cadres du FPEF dénonçant la nullité de l’acte posé par le PCA Christian Bushiri qui est proche d’une usurpation de son pouvoir. Son silence doit-il être interprété comme une carte blanche aux égarements du PCA?

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