Quatorze partis d’opposition tchadiens ont officiellement annoncé leur retrait du processus électoral prévu pour le 29 décembre 2024, dénonçant des irrégularités et mettant en doute la transparence des élections législatives et locales à venir.
Dans une déclaration conjointe, ces partis politiques ont vivement critiqué le gouvernement pour ce qu’ils considèrent être une instrumentalisation du processus électoral afin de maintenir son emprise sur le pouvoir. Les conditions nécessaires à la tenue d’élections crédibles selon eux, font défaut, avec un fichier électoral jugé « corrompu et non audité » et un découpage électoral partial en faveur des partisans du pouvoir.
Les partis d’opposition dénoncent également le manque de transparence dans le dépouillement des votes, l’absence d’observateurs neutres et une répression qui aurait dissuadé une partie de l’électorat. Ils expriment leur méfiance envers un processus qu’ils estiment être verrouillé et sans consensus politique.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est au cœur des critiques, l’opposition remettant en question son indépendance et accusant son président, de favoriser ouvertement le camp au pouvoir. Le manque d’accréditation d’observateurs neutres est également pointé du doigt, compromettant selon l’opposition l’intégrité du processus électoral.
Alors que les partis au pouvoir préparent leurs candidatures, certains partis d’opposition envisagent même d’entraver la tenue des élections, jugeant les conditions inacceptables. Le climat politique tendu au Tchad soulève des inquiétudes quant à la légitimité du scrutin et risque d’accentuer les tensions déjà palpables entre le pouvoir en place et ses opposants, dans un pays marqué par une longue période d’instabilité.
RD Conde Monde Mag
