Le vice-président sud-soudanais Riek Machar a été formellement inculpé pour « meurtre », « terrorisme », « trahison » et « crimes contre l’humanité », annonce le ministère de la Justice dans un communiqué publié le jeudi 11 septembre dernier.
Riek Machar, selon ce communiqué, est accusé d’avoir coordonné en mars dernier, avec sept co-accusés, une attaque contre une base militaire dans le nord du pays, qui a fait plus de 250 morts parmi les soldats. L’attaque a également coûté la vie à un major général sud-soudanais et à un pilote de l’ONU.
Ces événements survenaient après plusieurs semaines de tension dans le pays, marquées par des frappes dans le nord-est et des tirs d’artillerie à proximité de la capitale. Suite à ces affrontements, Riek Machar a été arrêté et placé en résidence surveillée.
Les combats opposant les forces du président Salva Kiir à celles de Riek Machar ont ravivé les craintes d’un retour à la guerre civile, sept ans après le précédent conflit entre les deux camps, qui avait fait près de 400 000 morts entre 2013 et 2018.
Yasmine Alemwa Ibango
