RDC-Ituri : Les tuteurs d’élèves finalistes exigent le remboursement des frais d’État

Depuis 6 ans en République démocratique du Congo (RDC), l’Etat est sur une bonne dynamique dans le secteur de l’enseignement. Mais malheureusement, certaines pratiques longtemps décriées demeurent toujours.

Tel est le cas dans la province de l’Ituri où les parents d’élèves finalistes réclament le remboursement des frais d’État qu’ils ont dû payer pour la passation des épreuves nationales, alors que le gouvernement avait promis de les subventionner.

Le gouvernemental avait fait cette annonce qui visait à alléger la charge économique des familles, au vu de la situation sécuritaire et socioéconomique difficile dans la province.

En effet, dès juin 2025, le ministère de l’Éducation nationale avait publié une instruction officielle annonçant que tous les frais liés aux examens certificatifs (ENAFEP pour le primaire, TENASOSP pour le secondaire technique, et l’Examen d’État) seraient pris en charge par l’État pour tous les élèves finalistes en Ituri.

Cette décision visait à garantir un accès équitable à l’éducation en supprimant toute forme de paiement, à cause des effets dévastateurs des conflits dans la région.

Contactés par la radio Okapi, plusieurs parents témoignent avoir payer des frais variables : entre 7 500 francs congolais (2,6 USD) pour l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP), 35 000 FC (13 USD) pour le Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP), et jusqu’à 130 000 FC (environ 43 USD) pour l’Examen d’État. Ces paiements contradictoires avec la directive officielle suscitent colère et incompréhension.

A en croire la radio onusienne, des acteurs locaux, appellent les chefs d’établissements à respecter la décision gouvernementale et à rembourser les frais perçus en intégralité faute de quoi ils vont saisir les autorités nationales.

Les parents et les acteurs espèrent que les autorités trouveront rapidement une solution pour que les remboursements interviennent sans délai, tout en assurant la continuité du bon fonctionnement scolaire. Ils encouragent par ailleurs les chefs d’établissements qui ont déjà commencé à rembourser ces frais et invite les autres à leur emboîter le pas.

Richardo Ngoyi

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