Au Nigéria, au moins 113 personnes ont trouvé la mort lors des attaques menées par des groupes armées entre samedi soir et ce lundi 26 décembre dans plusieurs villages de l’État du Plateau, dans le centre du pays.
Selon les autorités locales, ce bilan peut s’alourdir car, affirment-elles, les hostilités déclenchées samedi se poursuivent encore ce lundi matin.
A en croire Monday Kassah, le président du Conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques, « au moins 113 corps ont été retrouvés » et « plus de 300 personnes » ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi.
« Des bandits ont attaqué pas moins de 20 villages entre samedi soir et lundi matin, a-t-il précisé.
Il souligne que « ces attaques étaient bien coordonnées ».
« Elles ont commencé dans la circonscription de Bokkos puis ont débordé dans celle voisine de Barkin Ladi où 30 morts ont été retrouvés », a confirmé Danjuma Dakil, le président de Bokkos.
En outre, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, qui a qualifié ces attaques d’un acte « barbare, brutale et injustifiée » a promis par le truchement de son porte-parole, que « des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents ».
Soulignons toutefois que les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria souvent victimes de ces attaques vivent dans la terreur des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants vers les destinations inconnues.
Richardo Ngoyi