Un coup de feu, un cri, et la stupeur. Mercredi 10 septembre, dans une université de l’Utah, Charlie Kirk s’effondre sous les yeux d’une foule d’étudiants. L’influenceur ultra-conservateur, figure de proue de la jeunesse pro-Trump, venait de répondre à une question du public quand une détonation a retenti. Touché à la gorge, il meurt quelques heures plus tard. L’Amérique, encore divisée, est sous le choc.
Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, n’a pas mâché ses mots : il s’agit d’un « assassinat politique ». Dans le camp républicain, les hommages se multiplient. JD Vance, vice-président et proche allié de Kirk, a demandé à Dieu de « protéger son frère dans ses heures les plus sombres ». Même les adversaires démocrates, de Barack Obama à Joe Biden en passant par Kamala Harris, ont unanimement condamné l’acte, rappelant que « la violence n’a pas sa place dans la démocratie américaine ».
Une chasse à l’homme est désormais lancée pour retrouver le tireur. Un suspect brièvement interpellé a été relâché dans la soirée, accentuant le climat de tension.
À seulement 18 ans, Charlie Kirk abandonne ses études pour fonder Turning Point USA, une organisation destinée à implanter le conservatisme dans les universités américaines. Son style ? Provocateur, frontal, toujours en quête de débats musclés. Rapidement, il se fait remarquer : ses podcasts, The Charlie Kirk Show, deviennent parmi les plus écoutés du pays, avec des titres chocs comme « La renaissance des hommes chrétiens est nécessaire » ou « Quel est le problème avec les femmes de la Génération Z? ».
Sur les réseaux sociaux, son influence est massive : 3,8 millions d’abonnés sur YouTube, 6,9 millions sur Instagram. De quoi faire de lui un relais incontournable du trumpisme auprès des jeunes.
C’est lors de la campagne présidentielle de 2016 que Kirk entre dans la galaxie Trump. Repéré par le fils du milliardaire, Donald Trump Jr, il devient son assistant et s’impose comme un allié fidèle. Toujours en première ligne pour défendre le « Make America Great Again », il mobilise des foules entières.
Yasmine Alemwa Ibango