Le pasteur Kas de l’Église Primitive en RDC, se tient au seuil du destin, avec le verdict attendu pour le 7 juin prochain. Accablé d’accusations de mariage forcé, d’harcèlement et de transgressions morales, cet avocat de formation fait face à une sentence implacable réclamée par l’accusation.
Au tribunal de grande instance de Gombe où se déroule son procès, le procureur a plaidé pour une peine de 20 ans de captivité à l’encontre du pasteur Kasambakana. Par ailleurs, l’avocat de l’État a demandé la clôture définitive de l’église, nichée sur l’avenue Kabinda à Lingwala, Kinshasa.
« Nous en appelons au tribunal pour qu’il prononce une peine exemplaire de 20 années de réclusion à l’encontre de Pierre Kasambakana, en raison de ses actes abjects. Il est impérieux de protéger la société et de condamner fermement ces comportements », a déclaré avec fermeté le procureur lors de ses réquisitions.
En contrepoint, la défense a cherché à minimiser les accusations, les qualifiant de diffamatoires, ourdies pour ternir l’honneur du pasteur. Pourtant, le sort semble scellé pour ce pasteur polygame.
Plus tôt cette année, des vidéos du mariage du pasteur septuagénaire ont défrayé la chronique, le montrant en épousailles avec une jeune femme présumée âgée de 18 ans. Cette union choquante a enflammé les réseaux, indignée par l’apparence de grand-père que le pasteur arborait aux côtés de son éphémère épouse.
Une tempête d’indignation a balayé le pays. Le père de la jeune mariée avait pris la parole sur les réseaux pour confirmer l’âge légal de sa fille, affirmant avoir lui-même offert sa progéniture au pasteur.
Ces déclarations ont ravivé les braises de la controverse. Confronté aux accusations et aux menaces, le pasteur avait nié tout lien direct avec la jeune femme mettant en exergue le rôle prépondérant du géniteur dans leur union.
Pierre Kasambakana, prédicateur enclin à la polygamie, a déjà scellé 17 alliances et s’apprêtait à célébrer la 18e, toujours avec des jeunes épouses.
Yasmine Alemwa
