En Guinée, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a officiellement déposé lundi son dossier de candidature pour l’élection présidentielle du 28 décembre.
Trois ans après avoir renversé Alpha Condé et s’être engagé à ne pas briguer le pouvoir, le chef de la junte revient sur sa promesse, suscitant de vives critiques de l’opposition, qui dénonce une « confiscation du pouvoir ».
Le cadre électoral, révisé ces derniers mois, autorise désormais les militaires à se présenter et impose des conditions strictes aux candidats : caution de 900 millions de francs guinéens et parrainage de 30 % des maires, alors que ceux-ci ont été remplacés par des responsables nommés par la transition.
Les principales figures de l’opposition Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré sont exclues du scrutin en raison de la limite d’âge ou des critères de résidence.
Une dizaine d’autres candidats se sont déclarés, mais les analystes estiment que le général Doumbouya part largement favori, bénéficiant d’un appareil d’État consolidé et d’un soutien tacite de plusieurs partenaires internationaux.
Yasmine Alemwa Ibango
