Des milliers de personnes ont marché, mercredi 8 mars au Pakistan au sujet de la Journée internationale des droits des femmes.
Dans les principales villes du pays, telles que Karachi, Lahore, Faisalabad, Gujranwala, Rawalpindi ou Islamabad, les manifestations organisées par les femmes, appelées « Aurat », exigeant le changement et les contre-manifestations, organisées par des membres d’organisations et des partis religieux conservateurs qui exigent la préservation des valeurs islamiques ont marqué cette 48è célébration dans ce pays d’Asie du Sud.
« Nous n’acceptons pas la marche des femmes », ont scandé une soixantaine d’hommes accompagnés de quelques femmes tenant des bâtons au cœur d’Islamabad.
« Je suis pour les droits des femmes, mais dans les limites de l’islam. Ces féministes ont pour slogan « notre corps, notre choix », mais ce n’est pas juste. C’est notre corps et le choix de Dieu. C’est ainsi, car Dieu nous a créées. Si elles veulent ces libertés qu’elles réclament, alors elles ne doivent pas dire qu’elles sont musulmanes», a déclaré l’une des femmes anti-manifestations.
Une situation de plus en plus difficile pour les femmes
De leur côté, les femmes qui s’opposent aux « restrictions » de l’Etat et de l’islam, habillées en tenues traditionnelles colorées s’étaient rassemblées pour revendiquer leurs droits.
« Qu’est-ce que ça devrait être alors ? Mon corps, votre choix ? Mon corps, le choix de mon père ? Mon corps, le choix de mon mari ? Mon corps, le choix de mon frère ? Mon corps, le choix de mon fils ? Mon corps, le choix du Premier ministre ? Mon corps, le choix du président du Pakistan ? À qui appartient-il ? Mon corps, mon choix ! », a déclaré Tahira Abdullah, défenseuse des droits de l’homme et féministe, portant une pancarte sur laquelle est inscrit le slogan « mon corps mon choix ».
Selon cette féministe, la situation ne cesse d’empirer pour les femmes au Pakistan.
Richardo Ngoyi
