jeudi, mars 28, 2024
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Chronique: L’impossible loi «Tshiani »?

Certes, la fameuse proposition de loi, dite la loi « Tshiani » fait  couler à l’heure qu’il est, abondamment d’encre et de salive, au sein de l’opinion et surtout, dans les milieux politiques.

En effet, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Kodia Mpuanga  avait réceptionné le projet de loi sur la nationalité, initié par Noël TSHIANI, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, des mains du Député national Nsingi Pululu.

Cette proposition de loi, selon son initiateur, qui a fait  l’économie de son projet à la presse, déclare que cette loi vise à verrouiller l’accès à la fonction du président de la République, qui doit être réservée exclusivement aux congolais nés de père et de mère congolais, ainsi que d’autres taches stratégiques, notamment celles de : premier ministre, ministres régaliens, présidents de chambres du parlement, chef de l’armée et de la police, mandataires des entreprises publiques et institutions de l’Etat, qui ne devraient être exercées que par les congolais nés de père et de mère d’origine congolaise. Et cela n’est qu’une proposition de loi ?

M. Noel Tshiani et le député national Nsingi Pululu à l’Assemblée nationale

Mais, pourquoi fait-elle enflammer de la fumée sur le toit ?

Sans doute, cette proposition de loi a suscité plus d’un congolais, au regard du syndrome ivoirien de mauvais souvenir en Cote d’Ivoire.  Toutefois, parler  de l’Ivoirité par rapport  à la Congolité de Tshiani, ne serait qu’invoquer le jour et la nuit. Ce sont deux contextes tout à fait opposés et non  pas de particularités. Car, le premier était mieux connu dans son fondement d’exclusion, qui a fait couler des milliers des Ivoiriens, tandis que le second, c’est chercher à cimenter la fonction de souveraineté et n’attaque, ni n’exclut personne. Selon le Ministre de la Communication et des Médias, cherchant à aplanir les divergences :

« En démocratie, on nous impose la tolérance, même si on peut ne pas être d’accord avec le fond de la démarche ». Enfin pour calmer le jeu, le ministre ajoute : « je n’utiliserai plus ce mot parce que c’est dangereux. Il faut qu’on fasse très attention sur cette question. Nous jouons tous, dans un sens comme dans un autre, avec le feu. Il ne faut pas raviver nos divisions », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement.

M. Noel Tshiani s’exprime sur la question de la « loi Tshiani ».

Quoiqu’il en soit, une poignée des politiciens pensent que cette fameuse loi n’est rien d’autre qu’une injustice de plus haut niveau. C’est le cas avec Moïse KATUMBI, qui affirme que cette loi consiste à exclure des potentiels candidats à la prochaine présidentielle, en instrumentalisant la question de la nationalité et surtout de mieux préparer une parodie d’élection. Comme qui se sent morveux, ne peut que se moucher, sans mâcher les mots !

Entretemps, le parti politique « Ensemble pour la République »  menace de quitter le navire « Union Sacrée de la Nation », aussitôt ce projet est mis en discussion en séance plénière.

Une autre opinion stigmatise la main noire du président de la République derrière l’initiative de Noël TSHIANI à l’Assemblée nationale. Et là,  le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a finalement levé l’équivoque, en déclarant que : 

« Il y a des sous-entendus du genre que le président de la République ou le gouvernement serait derrière la proposition de loi sur la Congolité. C’est totalement infondé et faux ».

Quantauprésidentdel’Assembléenationalequis’insurge à certaines  langues de bois : « c’est ici l’occasion de dénoncer ce langage ordurier, discours haineux, propos incendiaires et irrespectueux véhiculés par certains leaders politiques à l’égard du président de la République, Chef de l’Etat ».

Dans tous les cas, les avis sont divergents et chacun tire le morceau de la couverture de son côté. A en croire, le FCC, l’UNC, l’ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE, tiennent à rejeter ce projet, une fois présentée  à la plénière. Et L’UDPS, parti présidentiel, n’a pas encore, du moins jusqu’ici, donner sa position quant à ce.

Tandis que les Communs de mortels pensent que, c’est difficile pour qu’un Chef d’Etat africain en fonction quitte le pouvoir sans pour autant créer des émules ! Comme quoi, la loi « TSHIANI » est-elle Impossible ?

Wait and see !

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