vendredi, avril 26, 2024
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Le Général LUBOYA dégage la substantifique de l’Etat de siège en Ituri

Situation sécuritaire à l’Est de la RDC

C’est depuis le 06 mai 2021, que  le président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI  TSHILOMBO a décrété par Ordonnance l’Etat de Siège dans les deux provinces en proie à des violences récurrentes. Il s’agit des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, où les Officiers militaires ont été appelés à remplacer les Civils à la tête de ces entités politico-administratives. C’est le cas de la province de l’Ituri, qui dirigée présentement par le gouverneur militaire, le Général Johnny LUBOYA  N’KASHAMA. Déterminé à mettre en déroute ces groupes armés et autres rébellions, qui causent la mort et la désolation à l’EST du pays. Le Général LUBOYA a brisé les avancées d’un mouvement armé, dénommé la CODECO, qui a récolté un grand revers après plusieurs années de tuerie, de terreur et de panique causéesauprès de la population.Le Général et son état-major attendent à lever la palme de la victoire, après qu’ils mettent en débandade les ADF. Ce qui se fera, sans doute !

Enfin, pour ceux qui ne le connaissent pas suffisamment, le Général Johnny LUBOYA est un ancien « Kassapard » et formé dans les grandes écoles militaires à l’étranger et dans notre pays. C’est avec véhémence et bravoure militaire, que le Général LUBOYA arépondu volontiers à nos multiples préoccupations, surtout sur l’Etat de Siège, sans doute, il a dégagé la substantifique de cette question. Suivez son interview accordée au Magazine international RD Congo-Monde…

RDCongoMonde :Excellence monsieur le Gouverneur Militaire, quelles  sont les avancées significatives de l’Etat de siège, depuis son instauration en Ituri?

Général LUBOYA : Pour bien commencer, il faut dire que Son Excellence Monsieur le président de la République Felix-Antoine Tshisekedi, n’aurait pas décrété l’Etat de siège, si la situation était calme. C’est parce qu’il y avait  un gros désordre, il y avait une grande insécurité, de sorte que la population ne pouvait pas vaquer normalement à ses occupations. Et cela a amené le commandant suprême, président de la République àdécréter l’Etat de siège. Chez moi en Ituri quand je suis arrivé, il y avait une très grande insécurité. Dans la ville de Bunia, la RN20 était fermée, la RN4 avait des problèmes, des attaques, ainsi de suite. Il y avait BOGA et TSHABI où les ADF s’étaient approchés et commettaient des massacres. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons d’abord sécurisé la ville de Bunia, parce que c’est là où nous nous retrouvons, et c’est le chef-lieu.  Ceux qui viennent  à Bunia, voient qu’elle a changé de visage, et  cela commence à récréer la confiance. A Bunia, nous avons commencé à rouvrir maintenant les grands axes.

Aujourd’hui, vous pouvez partir de Bunia, jusqu’à Madiaro, vous n’avez pas de problème. On était entrain de décrier des barrages de CODECO, il n’y a plus ces barrages.  Sur la RN 4 qui avait desproblèmes, nous l’avons rouverte.

A BOGA et TSHABI, où il y a eu des massacres, là tout le monde est conscient qu’aujourd’hui, ces gens-là sont en paix, il n’y a pas eu des tueries depuis que nous sommes arrivés. Nous avons aussi  Iru  où il n’y avait personne, Marabo, Nyakunde, territoire d’Irumu, nous  sommes arrivés, nous avons mis la sécurité. Nous avons reconstruit la confiance avec cette population, nous l’avons ramené avec nos camions à la maison. Aujourd’hui, vous pouvez y passer, la population est entrain de vaquer à ses occupations. Et ça, ce sont des choses visibles. Vous avez vu malgré nos maigres moyens, pour remercier cette population, nous avons même entrepris à reconstruire le bureau de l’administrateur et les 3 villas de l’Administrateur, de l’ATA, et du Commissaire de la police. C’est pour montrer à la population que nous sommes avec elle, et que si elle nous fait confiance, nous pouvons aller au-delà. Vous pouvez passer aujourd’hui à Nyakunde, à Marabo, au territoire d’Irumu, tout va bien.

Le dernier axe  que je devais ouvrir, c’est Iga barrière Mungwalu, je l’ai ouverte en prenant les deux bastions de CODECO, notamment Kobu et Bambu. Et depuis que nous avons pris ces bastions, évidemment le CODECO Cherche à les   récupérer mais, il n’y arrive pas. Je l’ai pris aux prix d’un grand sacrifice, et là c’est une occasion de pouvoir féliciter les éléments des FARDC, les officiers et tous les commandants. Vous ne pouvez pas vous imaginez ce qu’ils sont entrain de payer comme prix, pour donner la sécurité à cette population là. Et s’il y a certaines personnes qui ne le comprennent pas, peut-être, elles comprendront un jour. Nous avons ouvert les grands axes et nous avons pris les grandes localités, c’est une première phase. Et maintenant, nous devons passer à la deuxième phase qui serait de les éloigner et de les neutraliser, ça va arriver incessamment.

Il y a eu au départ une cacophonie sur votre présentation qui n’avait pas été bien définie, alors que vous êtes un homme d’une grande expérience. Pouvez-vous nous en dire plus?

Je suis Licencié en droit économique de l’université de Lubumbashi. Et entant que militaire, j’ai passé tous le cursus, notamment : j’ai fait« intelligency and leadership course », j’ai fait ce qu’on appelle commandant de compagnie, technique d’Etat major, et j’ai même fini ici au CHESD.

Vous avez gagné un pari pour le CODECO. Mais, le plus grand problème, c’est le défi des ADF. Qu’est ce qui doit être fait ou qu’est ce qui est déjà fait, pour stopper leur rébellion ? Conseillerez-vous au chef de l’Etat de répondre oui à l’appel de Museveni ?

Vous ne verrez jamais une armée au monde aller combattre seule, il y a toujours ce qu’on appelle la mutualisation, et elle peut être dans tous les domaines. Elle peut être opérationnelle, sur le plan de renseignement ou encore sur le plan logistique.  Donc, les nouvelles guerres au monde ne se mènent pas seule.

La mutualisation, c’est au Chef de décider si c’est sur le plan opérationnel, sur le plan logistique…

Vous êtes venu à Kinshasa pour faire une évaluation, autrement dit, qu’est ce qui faudrait retenir de votre passage ?

Si nous sommes venus à Kinshasa, c’est pour la redevabilité. Et moi, je suis toujours content chaque fois que je dois rendre compte. C’est en rendant compte, qu’on peut montrer et parler avec les chefs. Ils peuvent vous dire où sont vos faiblesses et où vous n’avez pas bien travaillé, cela vous permet d’améliorer d’avantage. Je pense que, notre structure est la plus redevable.

S’il faudrait lancer un appel à la communauté internationale ou aux congolais disséminés à travers le monde, que diriez-vous ?

Les gens doivent faire très attention parce que le jour où nous allons quitter là bas, Dieu seul sait, comment cette population va se comporter. On nous traite de tout mais, la population voit ce que nous faisons comme travail. Pour elle, ce n’est pas de terminer à 100¨%, mais de sentir que ces hommes, nos leaders, les gouverneurs, nous pensons à eux et que nous avons un souci quand elle souffre.  Et celui qui va nous remplacer, il faudrait bien qu’il prouve qu’il a un souci. Quand vous avez le souci, vous faites 40% au lieu de 100%, les gens disent OUI. Ça fait 4 mois que nous sommes là, et nous avons réalisé ce que les autres n’ont pas pu faire. C’est tout simplement pour dire, s’ils avaient fait quelque chose pendant le 20 ans, on ne serait pas là. Hélas !

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