samedi, avril 20, 2024
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Maniema : l’avenir de la province s’éclaircit grâce au Gouverneur MANGALA !

Dans une interview accordée au magazine International Rd CongoMonde, le gouverneur du MANIEMA, Alfani Idrissa MANGALA, a relevé ses exploits réalisés en un temps record dans certains secteurs de la vie de la province, tels que l’électricité, l’approvisionnement en eau potable, l’infrastructure et la sécurité, entre autre la caravane de la paix, pour rétablir la sécurité. Ainsi que ses ambitions pour l’avenir de cette contrée.

Il était encore tout jeune lorsqu’il a ressenti le désir de se lancer dans la carrière politique ; pour son cas, c’était particulièrement lors de ce jour inoubliable du 24 Avril 1990, avec la célèbre phrase : « comprenez mon émotion », où le souverain monarque, Mobutu annonça la fin du parti unique au Zaïre avec le MPR et le début du pluralisme politique donnant à chaque citoyen, la liberté d’adhérer à la formation politique de son choix.  Ce qui suscita en lui beaucoup d’admiration et d’enthousiasme pour la politique. Fervent et vaillant adepte du changement, c’est en 1991, qu’il a adhéré officiellement à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Le Gouverneur MANGALA parle de ses exploits et de l’avenir de sa province…

RD Congo-Monde : Etant cadre et combattant de première heure de l’UDPS, comment pouvez-vous juger la santé politique de ce parti dans votre province du Maniema ?

Gouv. MANGALA : L’UDPS est en très bonne santé dans notre province, je vous le certifie. Nous sommes toujours dynamiques et aptes dans la sphère politique.

Je me souviens qu’en 2011, nous avions accueilli, le sphinx de Limete, le feu Etienne Tshisekedi Wa Mulumba à Kindu, lors de sa campagne électorale. Nous avons passé quatre jours ensemble, malgré toutes les péripéties, nous avons tenu ferme jusqu’au bout.

En 2018, nous avions battu campagne pour le président Félix Antoine Tshisekedi, à l’époque, il était encore secrétaire nationale du parti. Nous étions confiants et plus que convaincus qu’il neige ou qu’il pleuve, nous gagnerons les élections. J’ai donné de l’espoir tel un prophète sur la victoire de l’UDPS et du président Félix aux élections présidentielles. Je me souviens avoir appelé le secrétaire national par l’entremise du président de la ligue des jeunes Freddy Mpindi, pour lui rassurer qu’on ne lui privera pas de ses droits de représentation aux élections même étant le fils du président du parti. C’est en 2016, que j’ai commencé à l’appeler affectueusement président, espérant toujours à l’émergence du pays par la victoire de l’UDPS aux élections présidentielles. Je disais à mes camarades  combattants, qu’il pleuve ou qu’il neige c’est l’UDPS par son secrétaire national Félix Tshisekedi, qui dirigera la RES PUBLICA.

Je fus également le premier à prophétiser sur la séparation de la cohésion FCC-CACH et c’est lors du premier anniversaire de la prise de pouvoir du président Félix, en étant encore qu’un président fédéral : en disant que la collaboration FCC-CACH s’arrêtait là pour le compte du Maniema, étant donné que les deux sons de cloche ne retentissaient pas dans l’harmonie, et le respect partenarial n’était pas mutuel. Dans cette idéologie, j’ai bénéficié du soutien de certains de mes camarades militants. Et, au mois de Mars 2020, j’ai déclaré de mettre hors état de nuire et déclarer la révolution au gouverneur Musafiri, et quelques temps plutard, 13 autres  députés du FCC se sont joint  à la lutte pour défendre la cause noble auprès de la hiérarchie du parti, jusqu’à avoir une motion contre le gouverneur déchu. Un gouvernement a été formé par l’entremise du vice-gouverneur AMADI Jean-Pierre, dans lequel, j’assumais le poste de ministre de l’intérieur, quoi que la première motion a été avortée, étant donné que le gouverneur était déchu et réhabilité, malgré cela, nous ne sommes pas tus,  nous avons continué notre lutte dans le souci du bien être de notre province, jusqu’à l’emporter.

 Vous exercez aujourd’hui un management de changement à la tête de la province. Comment avez-vous trouvé la province sur le plan sécuritaire et son désenclavement ?

 Je dirai que la province se trouvait dans une situation de non Etat, avec une anarchie totale et dans le tohu-bohu. Il y avait des mises en place, des révocations, des mutations sans respect des procédures et des conflits dans la gestion de la coutume, il n’y avait pratiquement pas d’économie de la province,  aucun projet, ni réalisation de développement.

Une fois, avoir pris le pouvoir, nous avons débuté la lutte pour le changement et ma première préoccupation était de redorer l’image de la province, restaurer et renforcer l’autorité de l’Etat, asseoir les institutions au niveau de la province, et mettre fin aux conflits de compétence et du pouvoir. Et, ma deuxième préoccupation était le défi sécuritaire.

Quoi que certaines mauvaises pratiques étaient toujours en vogue comme les tueries, les vols à mains armées, la délinquance juvénile, le banditisme urbain, mais nous continuons à mener la lutte.

D’entrée de jeu, nous avons éradiqué le banditisme urbain, et restaurer la sécurité sur l’étendue de la province ; et du point de vue social, nous avons payé les travailleurs du gouvernement provincial, payés avant à 70%, nous les avons rétabli dans leur droit de 100% sur leur salaire.

Sur le plan de l’infrastructure, nous avons réhabilité certains tronçons de routes comme Kindu-Kalima qui était devenu une boucherie humaine au vue des accidents qui s’y faisaient, et la route Wamaza-Salamabila qui était impraticable ; nous avons  construit  des ponts, et lutter contre les érosions menaçantes. C’est alors que j’ai commencé à bénéficier du soutien et de l’admiration de la population satisfaite de mon travail.

Sur le plan sécuritaire, nous avons initié la caravane de la paix, pour éradiquer le banditisme, et des groupes armés, étant donné que certains territoires comme Kasongo et kabambare étaient occupés par les Maï-Maï malaika, celui de Kahilo par les revendiquants, celui d’Ubutu et de Bunia, occupé par les Maï-Maï simba ; et plus de 30 barrières payantes par les militaires que nous avons supprimés.  

Avec sang-froid et courage en mains, j’ai pris le risque de prendre ces routes occupées par les troupes armées pour palper du doigt les réalités sur terrain. Sur le terrain très dangereux et très glissant. Par nos stratégies, j’ai pris le risque de réconcilier les groupes armés entre eux et les forces gouvernementales et faire signer un acte d’engagement de non-agression entre les miliciens et le gouvernement.

Pour rendre rapide nos forces armées, je les ai dotés de 22 motos pimpantes neuves achetées sur fonds propre du gouvernement, pour faciliter la rapidité dans le service.

Où avez-vous trouvé les moyens pour réaliser ces exploits ?

 Il s’agit justement de la volonté et de l’autodoxie financière, savoir diminuer certaines dépenses en acceptant certaines privations, et diminuer les luxes sur soi. Etant au service du peuple et que la responsabilité étant tout d’abord une charge et non un luxe, et s’alignant au chef de l’Etat sur le peuple d’abord, nous avons pris l’engagement de prêcher par l’exemple, en se privant de beaucoup de choses pour le souci d’économiser et réaliser certaines ambitions.

 Ayant les commandes en main, comment vous vous identifiez à certaines personnalités qui ont quitté ce monde ?

Je suis appelé affectueusement « Mangufuli », pour dire que je suis le reflet de ce président tanzanien, qui a fait de grandes réalisations pendant ses 7 ans de règne. Et moi, seulement à mes quarante-huit jours de règne, j’ai reçu plusieurs autres noms comme Lumumba le libérateur, Encre correctrice, et là je viens de recevoir un diplôme de mérite au titre d’ambassadeur de la paix de la province du Maniema par l’observatoire congolais pour la bonne gouvernance.

 Que projetez-vous d’ici 2023 ?

Je compte d’ici 2023, que le Maniema fournisse la majorité des députés au niveau national et provincial.  Et sur le plan économique, être compté parmi les grandes provinces dans ce secteur, étant donné que j’ai initié un projet de redressement économique.

J’ai ajouté 20% en dehors de 10% de prime et rémunération aux travailleurs de la régie financière pour atteindre au minimum 600 millions et au maximum 1 milliard de francs avec nos pentatialités économiques, comme dans le secteur agricole et nos potentialités minières.

 D’ici 2023, le Maniema sera une province économiquement forte.

 Comment réagissez-vous face à ceux qui disent que la province du Maniema était la plus pauvre ? Se sont-ils trompés d’adresse avec ces exploits réalisés ?

Effectivement, la province avait des dettes énormes, avec au moins trente-huit mille dollars, et septante-cinq millions de la régie financière, et ça était encaissé par nos prédécesseurs, que nous avons commencé à rembourser petit à petit.

 Quel message particulier que vous adressez au Chef de l’Etat et à la population du Maniema ?

 Au Chef de l’Etat, je lui garantirai de nous faire confiance. En dehors d’être enfant-maison de l’UDPS et de mes compétences de gouvernance remarquée de par la mise en pratique de sa vision, qui font redonner confiance au Chef de l’Etat et à sa qualité de père de la nation et de sa vision du peuple d’abord.

 Pouvez-vous rappeler vos  actuelles réalisations ?

A trois jours au pouvoir, nous avons restauré de l’eau potable dans le secteur, en travaillant avec la REGIDESO sur le fonds propre du gouvernement, et de l’électricité avec la SNEL dans la contrée.

Sur le plan de l’habitat et de la santé en cette période de covid-19, qu’avez-vous réalisé ?

En ce qui concerne la santé, il y a eu une ONG qui avait doté des centres de traitement de Covid à Kindu, de notre côté, nous avons doté ces centres des panneaux solaires et des batteries pour des traitements immédiats. Sur le plan de l’habitat, nous comptons, avec le chef de secteur de Maringa, construire un camp des policiers avec au moins trente habitations sur fonds propre du gouvernement provincial. Et aussi, construire les bureaux du chef de secteur de Zikama, également sur fonds propre du gouvernement provincial.

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