Le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi s’est rendu dimanche 01 mars aux Etats-Unis pour assister à la conférence organisée par American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). Un voyage de renforcement des liens entre la RDC et les Etats-Unis.
Le FCC et le CACH attendaient impatiemment une rencontre prévue entre le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi et l’ancien président Kabila. Hélas ! Le Président Tshisekedi a décliné cette rencontre à la dernière minute, pour se rendre aux Etats-Unis prendre part à la conférence du puissant lobby pro-israélien AIPAC. D’aucuns pensent qu’il se plonge dans les bras de l’Amérique, et que c’est un voyage d’offensive diplomatique aux enjeux multiples. Redynamiser la coopération avec les Etats-Unis, n’est pas en soi un crime de lèse diplomatie. Libre à Félix Tshisekedi de prendre des engagements à l’international et de tracer les contours de sa diplomatie.
Cependant, la volonté américaine est de voir le Président congolais sanctionner des dignitaires de l’ancien régime. L’activisme américain n’est pas, non plus, salué par tous. Au cas où les intérêts des Etats-Unis d’Amérique sont divergents ou ne participeraient pas forcément à ceux de la RD Congo, par rapport à l’ordre politique actuel au pays, il appartiendrait alors à Félix Tshisekedi de procéder au tri, dans ce que lui offre son nouveau partenaire.
La situation reste tendue entre les deux alliés au pouvoir en RDC. Si pour l’instant la rencontre a été annulée, c’est possible qu’à son retour au pays, d’être interpellé par les Kabilistes pour plus amples éclaircissements sur sa position.
En outre, Joseph Kabila reste silencieux face à ces évènements et son silence est interprété comme de l’impuissance. En cas de conflit ouvert, Kabila continue de jouir du soutien de ses hommes, tant sur le plan politique que militaire.
